La biennale horlogère veut attirer le grand public
La huitième Biennale du patrimoine horloger se tiendra en novembre à La Chaux-deFonds et au Locle. Une occasion de célébrer un savoir-faire ancestral et de présenter le futur d’une industrie phare
Le monde de l’horlogerie ouvre ses portes au grand public. La Biennale du patrimoine horloger, événement créé dans le sillage de l’inscription de l’urbanisme horloger neuchâtelois au patrimoine mondial de l’Unesco en 2009, se tiendra cette année pour la huitième fois et espère attirer la foule.
Trente-quatre entreprises ont accepté cette année de faire visiter leurs locaux. Du 2 au 4 novembre, les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds proposent une plongée dans cette industrie qui a fondamentalement marqué la région des Montagnes neuchâteloises.
Plus de 340 visites gratuites
«Le génome du tissu industriel de La Chaux-de-Fonds et du Locle restera lié à l’horlogerie», déclare Miguel Perez à la presse ce mardi, ouverture des inscriptions à l’événement. Au total, 347 visites seront proposées gratuitement. Cette année, la manifestation pourra compter sur une visite de marque: celle du conseiller fédéral Ignazio Cassis.
Le public aura accès aux ateliers de nombreuses entreprises de sous-traitance et de marques emblématiques comme TAG Heuer, Girard-Perregaux et, pour la première fois, Breitling Chronométrie. Pour les manufactures moins connues du tout-venant, comme La Joux-Perret, c’est également une occasion de se faire connaître et de rendre compte de l’évolution d’une industrie de niche qui subsiste et résiste à la crise, à l’heure de la désindustrialisation.
Dans le sens des aiguilles d’une montre
Outre les ateliers, les musées de la région dédiés à l’horlogerie seront ouverts, tandis que les petits trains touristiques et un bus spécial proposeront des parcours au coeur des deux villes. En bref: tout tournera dans le sens des aiguilles des montres de La Chaux-de-Fonds et du Locle.
En complément, la biennale étend son offre. En partenariat avec les cinémas, elle proposera diverses activités autour de l’horlogerie dans le cinéma, notamment avec la diffusion du film de Martin Scorsese Hugo Cabret, dont le personnage principal est un jeune garçon qui essaie de réparer le mécanisme d’un automate que lui a laissé son horloger de père avant de mourir.
«Le but est de permettre aux personnes qui n’ont pas eu de tickets pour aller visiter des entreprises de trouver leur compte dans nos activités», déclare Bernard Vaucher, chargé de promotion pour la ville du Locle. Il s’attend cette année à une affluence plus importante que les précédentes en avançant le chiffre de 5000 visiteurs, contre une moyenne de 3000-3500 lors des dernières éditions.
L’année prochaine marquera les 10 ans de l’entrée des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour fêter cet anniversaire, les deux villes vont déroger à la régularité biennale pour proposer une édition spéciale où devraient notamment se joindre les entreprises Cartier et Jaquet Droz.
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