Planifier sa retraite? Obligatoire!
Pour les employés, le salaire est fixe et tombe automatiquement à la fin de chaque mois. Mais toucher une rente suffisante, c’est une autre affaire. Mieux vaut s’y préparer à l’avance. Explications.
Alain Jaquier, 60 ans, est cadre dans l’informatique et gagne 150 000 francs par an. Sa compagne, Lydie Felder, 59 ans, travaille à temps partiel en tant qu’institutrice et gagne 40 000 francs par an. Son dernier entretien-conseil auprès de sa banque l’a fait réfléchir. Celui-ci concernait l’hypothèque de leur logement en PPE mais avait déclenché un certain nombre de questions quant à la planification de leur retraite.
Pourtant, le couple avait déjà réglé un certain nombre de choses. En particulier, ils avaient conclu un contrat de succession pour la part librement disponible de leur fortune et prévu un droit d’habitation viager dans le domicile commun au profit du concubin survivant.
Une nouvelle phase de vie
Alain réalise qu’ils vont aborder une nouvelle étape de leur vie durant laquelle l’argent proviendra d’autres sources. Et si tous deux se réjouissent de partir à la retraite, Alain s’inquiète pour la sécurité financière de Lydie.
En effet, les rentes de retraite de sa compagne, AVS et caisse de pension, s’élèveront à 33 000 francs par an, tandis que lui touchera le triple. La caisse de pension d’Alain ne reconnaissant pas le concubinage, il savait aussi que sa compagne pourrait subir une perte massive de revenus s’il devait décéder avant elle. Sans compter que leur capacité à tenir les charges de l’hypothèque est calculée au plus juste. Alain est aussi conscient qu’il faudrait l’amortir en cas de décès prématuré de l’un des deux. Devraient-ils dès lors se marier pour assurer l’avenir de Lydie?
Combler les lacunes de manière ciblée
«Planifier sa situation le plus tôt possible est la clé d’une retraite réussie. Cela nécessite de coordonner les stratégies au sein du couple, d’avoir une approche globale et de tenir compte du plus grand nombre d’imprévus possible», conseille David Botta, expert en prévoyance au Global Wealth Management d’UBS. Les personnes disposant d’un revenu annuel dépassant 100 000 francs doivent particulièrement bien se préparer, car leurs rentes représenteront au mieux les deux tiers de leur revenu antérieur, voire beaucoup moins