LE PLUS TÔT EST LE MIEUX
pour les salaires plus élevés. De ce fait, solliciter un expert revêt alors une importance capitale.
Pour le conseiller en prévoyance, la première question est aussi simple que primordiale: quels seront les besoins durant la retraite et comment les couvrir? «Les éléments clés sont les revenus actuels et futurs, les prestations de retraite professionnelles et privées, le train de vie souhaité et le capital que l’on souhaite transmettre à ses enfants. Il est essentiel de déterminer le «risque de longévité» en utilisant au minimum une espérance de vie de 85 ans, soit la moyenne actuelle», explique David Botta.
Equilibrer le niveau des rentes
Quelle a été la solution pour Alain et Lydie? Grâce aux conseils de leur expert, ils ont trouvé une réponse adéquate sans passer par la case mariage. Pour équilibrer leurs retraites, Alain a effectué un retrait en capital de 650 000 francs de sa caisse de pension. Il peut ainsi léguer cette somme à Lydie par testament. De son côté, pendant qu’elle travaille encore, elle va procéder à des rachats de caisse de pension. C’est fiscalement avantageux et va lui permettre d’augmenter sa rente de vieillesse. De cette manière, près de 80% des dépenses seront couvertes par leurs retraites conjuguées.
«Certains l’oublient parfois, mais les retraités aussi paient des impôts. Il est ainsi primordial de mesurer l’impact fiscal de chaque option: rente, capital, solution mixte?» rappelle David Botta. Le taux d’imposition sur les retraits de capital varie d’un canton à l’autre, en général dans une fourchette de 8 à 12%. Le couple a également décidé d’utiliser l’intégralité de leurs 3es piliers A pour amortir leur hypothèque et ainsi diminuer leurs dépenses.
«Structurer son patrimoine en fonction de ses projets est gage d’une planification réussie. Mettre en place des stratégies d’investissement différentes pour répondre à des besoins échelonnés dans le temps permet une gestion vraiment efficace», conseille David Botta.
Alain et Lydie ont ainsi versé 200 000 francs dans un premier pot pour couvrir les dépenses courantes de leurs cinq premières années de retraite. Dans un deuxième pot, disponible à partir de 70 ans, ils ont viré 150 000 francs, investis avec un niveau de risque moyen-faible. Enfin, la somme de 250 000 francs a été placée dans un troisième pot avec un risque plus élevé, car ils n’auront besoin de ce capital qu’à long terme.
«Le conseil global est indispensable, mais l’on doit aussi se sentir à l’aise avec les solutions proposées et l’aspect psychologique ne doit pas être négligé. La meilleure planification ne sert toutefois à rien si elle n’est pas mise en oeuvre», conclut David Botta. C’est bien l’intention d’Alain et de Lydie, qui attendent désormais avec impatience cette nouvelle phase de leur vie.
■ Environ dix ans avant la retraite, il est judicieux: d’obtenir une vue d’ensemble de ses avoirs tels que les biens immobiliers, les comptes et titres, les capitaux de prévoyance du 2e pilier et du 3e pilier A, les assurances vie ainsi que les droits à la pension, d’avoir une vision des budgets avant et après la retraite ainsi que de s’enquérir du niveau prévu des revenus issus du 1er et du 2e pilier. Cette analyse met-elle des lacunes en évidence?
Environ cinq ans avant la retraite, il est important: de réfléchir avec son partenaire au moment exact du départ à la retraite, de décider du montant de l’avoir de la caisse de pension que l’on souhaite retirer sous forme de capital (qui doit faire l’objet d’une annonce soumise à un délai allant jusqu’à trois ans à l’avance) et de celui destiné à la rente, de planifier les conséquences fiscales et les échelonnements possibles – et communs pour les couples mariés – des retraits des capitaux de prévoyance, de vérifier la capacité financière à supporter une éventuelle hypothèque après la retraite.
Important en cas de propriété du logement: Vérifiez la capacité à supporter une hypothèque existante après la retraite.