Arrivée d’une nouvelle génération au sein du groupe Syz
Marc et Nicolas, les deux fils d’Eric Syz, directeur général et cofondateur du groupe bancaire genevois, font évoluer le modèle d’affaires de l’entreprise familiale
Les récentes nouveautés lancées par le groupe bancaire Syz ne sont pas étrangères à l’arrivée de Marc et Nicolas Syz au sein de la banque. Les deux fils du directeur général et cofondateur Eric Syz ont amené des impulsions afin de faire évoluer le modèle d’affaires. La question de la succession à la tête de l’établissement genevois sera tranchée en temps utile.
«Sur la succession, il n’y a pas de feuille de route claire», assure Nicolas Syz, 33 ans, actuellement à la tête du développement des affaires du groupe. Le fils cadet d’Eric Syz dit vouloir se consacrer entièrement à cette tâche. Il n’exclut pas de prendre la tête du groupe à terme, à condition de pouvoir apporter de la valeur ajoutée à ce poste. «Quand j’aurai atteint l’objectif que je me suis fixé, si j’ai les compétences de le faire et que ça se profile à ce moment-là, oui, je pourrai envisager de diriger la banque. Pour l’instant, il n’y a pas de feuille de route prédéfinie», affirme-t-il.
Le groupe Syz a annoncé ce lundi le lancement d’une offre en planification financière et en solutions de prévoyance. Le mois dernier, le financement hypothécaire faisait son apparition dans les prestations offertes par la banque. Dans les deux cas, Nicolas Syz a servi d’aiguillon.
Le cadet des frères Syz travaille pour le groupe depuis un an, après avoir passé par UBS et par le spécialiste genevois des arômes et des parfums Firmenich. Son objectif consiste à mieux structurer l’offre, afin qu’elle soit vendue «de la bonne manière, aux bons clients et de manière uniforme».
«Déclic en 2015»
Agé de 36 ans, Marc Syz dispose, lui, d’un autre parcours professionnel. Au bénéfice d’une solide expérience en capital-investissement acquise en Asie, il est arrivé chez Syz en avril avec le titre d’associé-gérant. Sous son impulsion, l’offre en capital-investissement a été regroupée dans une unité consacrée, devenant l’un des piliers de l’activité de Syz.
«Il se concentre sur le développement de cette division», explique Nicolas Syz. Questionné sur une éventuelle primauté donnée à l’aîné pour diriger le groupe, le cadet explique qu’il n’y a pas «de règles fixes à ce sujet».
L’implication des enfants dans les affaires familiales a pour origine le rachat en 2015 des affaires helvétiques de la Banque Royale du Canada, affirme Nicolas Syz, qui parle de «déclic». Une année auparavant, les deux autres cofondateurs, Alfredo Piacentini et Paolo Luban, avaient laissé les rênes du groupe au seul Eric Syz.
Nicolas Syz rappelle que son père avait déjà évoqué la succession dans une interview. Il avait conditionné l’accession à la direction de l’un de ses fils à l’approbation des autres responsables de la banque.
«Décider tout seul est une lourde responsabilité. Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes au bon endroit, comme a pu le dire mon père à un autre moment. Je pense qu’il est content de notre choix et nous savons que nous devons faire nos preuves au sein du groupe. Selon lui, nous ne pourrons mieux en reprendre les rênes qu’une fois investis à tous les niveaux», souligne le cadet.
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RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES DU GROUPE SYZ ASSOCIÉ-GÉRANT AU SEIN DU GROUPE SYZ