Adam Said: «Nous nous concentrons sur l’innovation sociale»
Adam Said est le cofondateur de GVA2, une association sans but lucratif qui se propose d’encourager le développement, l’entrepreneuriat, l’urbanisme et la technologie dans la région du Grand Genève.
Vous considérez-vous comme une personne engagée? Oui, l’engagement est important dans ma vie. J’ai fait des choix autour de trois axes de développement personnel. L’un d’eux est lié à la façon d’avoir un impact sur Genève et sa région.
Comment choisissez-vous vos engagements? Nous nous concentrons sur l’innovation sociale. Dans le but de faire émerger des idées venant de la base, nous organisons des réunions avec un grand nombre d’acteurs différents. De chaque réunion doivent émerger trois actions concrètes que chacun peut mener, ainsi qu’une à deux idées de projet. Nous ciblons des projets qui ne sont pas otages de besoins financiers importants afin de les concrétiser rapidement.
Parlez-vous de vos engagements autour de vous ou les considérez-vous comme de l’ordre de l’intime? Je pense qu’à Genève, nous sommes trop réservés dans nos manières. Les jeunes en particulier. Il y a un manque de courage et d’ambition pour tout ce qui peut paraître non rationnel. Parler peut créer des engouements. Montrer que l’on est prêt à prendre des risques pour des projets en lesquels on croit peut faire bouger les choses.
Faites-vous une distinction entre vos engagements et votre vie professionnelle? Il est très difficile pour moi de séparer les choses, surtout sur un territoire aussi petit que Genève. Mes engagements et mes valeurs guident mes choix professionnels. Le tout est d’adopter une position cohérente pour qu’ils soient en accord avec mon activité.
Faire le bien, cela vous fait-il du bien? J’ai envie de répondre oui, mais j’y suis réticent. J’ai beaucoup de plaisir à voir aboutir des projets qui ont demandé des efforts importants, à moi ou à d’autres. Ce plaisir est bien plus grand que lorsque je reçois des éloges pour des apports purement financiers.
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