Le Temps

L’ESPRIT DU HAIGHT

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L’ancien quartier hippie reste une attraction touristiqu­e majeure. Heureuseme­nt, il est toujours exempt des grandes enseignes que l’on retrouve un peu partout

◗ Le quartier de Haight-Ashbury, ou The Haight, à l’extrémité ouest du Golden Gate Park, est une des attraction­s touristiqu­es majeures de San Francisco. A la fin des années 1960, on y a dénombré jusqu’à 15000 hippies, attirés par la promesse d’une vie libertaire, faite de rock psychédéli­que, de trips au LSD et d’amour libre, mais aussi habités par une autre manière de penser et de concevoir le monde.

Le quartier porte encore les traces de sa gloire passée. On peut notamment y voir, au 710 Ashbury Street, la maison occupée par Grateful Dead durant le Summer of Love, témoin d’une fameuse descente de police en octobre 1967. Un peu plus loin, au 2400 Fulton, c’est l’antre de Jefferson Airplane, avec son architectu­re coloniale clinquante, qui en impose. On pensait y trouver des fleurs, déposées par des fans après le décès de Marty Balin – chanteur et leader du groupe – survenu il y a une semaine, mais rien. La demeure est habitée, et on devine qu’elle vaut une fortune, à l’image d’une ville où le marché immobilier a explosé – à Pacific Heights, une maison est actuelleme­nt en vente pour 30 millions de dollars, ce qui en fait l’objet le plus cher de la ville.

La Haight Street propose sur quelques centaines de mètres une imposante succession de magasins.

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(LEA KLOOS/LE TEMPS) Sunshine «Sunny» Powers, gérante de la boutique psychédéli­que Love on Haight.

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