Rencontrez Olivier, cadre supérieur et fétichiste du latex
D’abord, il y a cette brillance lisse et lustrée. Et puis l’odeur musquée si particulière que dégage la matière. Enfin, la sensation d’enfiler quelque chose d’à la fois fluide et élastique, sensuel aussi.
Quand il parle du latex, les yeux d’Olivier brillent. Il se souvient comme si c’était hier de ce paquet qui l’attendait dans la boîte aux lettres, ce paquet tout bête qui contenait son tout premier costume «d’homme-grenouille». L’impatience immense qui l’a saisi.
DÉFILÉS ET INTIMITÉ
On a du mal à le croire, au moment de rencontrer ce quadragénaire discret, sourire poli aux lèvres, attaché-case à la main. Et pourtant. Si la semaine, Olivier exerce une profession réglementée dans les environs de Genève, le week-end, il se glisse volontiers dans un costume complet en latex… cagoule comprise. Une seconde peau ultra-moulante, pas aussi inconfortable qu’elle en a l’air, et dans laquelle Olivier se sent étonnamment libre. Libre d’être lui-même, en version coquine et excentrique.
Au micro de «Brise Glace», ce cadre supérieur nous ouvre, sans complexes, une fenêtre sur le monde insoupçonné du latex: les soirées entre passionnés ponctuées de défilés, les séances photos, la place de ces tenues dans sa vie amoureuse et son intimité. Sans oublier la tactique pour les enfiler sans les déchirer!
Mais Olivier raconte aussi les jugements hâtifs. Ceux qui rejettent les sexualités atypiques et diabolisent, sans la connaître, la pratique du fétichisme. Plutôt qu’un signe de déviance, le latex ne représenterait-il pas un joli pied de nez aux apparences?
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