Pour une démocratie adaptée au XXIe siècle
«Le Temps» a 20 ans en 2018, l’âge où l’on s’engage
«La politique suisse se porte très bien, a déclaré Johann Schneider-Ammann en annonçant son retrait du Conseil fédéral. Dépourvu de matières premières, notre pays l’est aussi de corruption et peut consacrer ses moyens à la formation, la recherche et l’innovation.» En lançant cette nouvelle cause, la septième et dernière de cette année anniversaire du Temps, nous partons d’un constat un peu plus nuancé. Notre système, fait de fédéralisme et de démocratie semi-directe, fonctionne et la population y est attachée. Certaines difficultés n’en sont pas moins patentes, qui, à défaut de solutions, seront sources de frustrations croissantes.
Depuis quelques années, les difficultés du pays à mener à bien de grandes réformes se multiplient, tandis que la classe politique est prise de vitesse par la société civile et les réseaux sociaux. Les partis semblent tourner en rond, tandis que l’irruption digitale stimule la démocratie directe, au risque de déséquilibrer la fine machinerie helvétique.
La cause que nous défendrons ces prochaines semaines: pour aller de l’avant, la Suisse doit s’efforcer d’être, de rester un laboratoire politique. Génie du fédéralisme, les nouvelles idées peuvent être testées au niveau communal ou cantonal avant d’être étendues au reste du pays. La transparence dans le financement de la vie politique, la représentativité de la classe politique, les difficultés des petites communes ou la participation citoyenne sont autant de domaines où il faut innover et que nous allons thématiser. Nous organiserons aussi plusieurs événements, dans le but de favoriser les échanges entre politiciens passionnés et jeune public, nouveaux citoyens ou sur le point de l’être.
Enfin, nous invitons tous nos lecteurs à un brainstorming sur le site web du Temps, où nous recueillerons leurs idées pour améliorer la politique suisse. Merci de nous suivre et de participer!