2300 CHERCHEURS EXTERNES, 300 DOCTORANTS
De prime abord, l’Institut Paul Scherrer (PSI) ressemble à une petite haute école. L’institut emploie quelque 2000 collaborateurs. Scientifiques et techniciens constituent les deux plus grands groupes parmi les employés. Chez les chercheurs, plus de 60 nations sont représentées, mais plus de la moitié des scientifiques viennent de l’UE et un quart d’autres pays étrangers. Ces chiffres témoignent du rayonnement des grandes installations de recherche que cet institut fédéral a construites au cours des 30 dernières années. La Source de neutrons à spallation que Henrik Ronnow utilise pour ses recherches est l’une d’elles. La Source de Lumière Suisse, ce fameux bâtiments circulaires que l’on pourrait confondre avec un vaisseau spatial, en est une autre.
Mais le PSI n’est pas une île. Outre ses instruments tout à fait uniques, auxquels des chercheurs en sciences naturelles travaillent durant des mois, voire des années, l’institut abrite aussi des appareils dont la vocation est tout à fait pratique. Les installations du Centre de protonthérapie, par exemple, sont là pour traiter des tumeurs. Ce centre enregistre chaque année quelque 6000 visites de patients.
2300 scientifiques externes se rendent au PSI pour y mener des mesures. Ils sont chaque fois accompagnés par leurs collègues spécialistes de l’institut. «Nous souhaitons discuter d’égal à égal», explique Thierry Strässle, de l’Etat -major de direction de l’institut, qui souligne que les deux parties profitent de cet échange: «C’est comme cela que nous savons quelles seront les exigences auxquelles nos machines devront satisfaire dans cinq ou dix ans», note-t-il.
L’Institut Paul Scherrer accueille plus de 300 doctorants qui sont tous immatriculés dans une EPF ou une université. C’est là que leur directeur de thèse les accompagne. Leurs résultats de recherche, en revanche, ils les obtiennent au PSI, en Argovie. «L’autonomie est importante, il faut que les doctorants apprennent à agir indépendamment de leurs professeurs dans leur université d’origine», souligne Thierry Strässle.
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