Grâce aux données, les assurances peuvent aider les entreprises à identifier les risques
Les compagnies d’assurance peuvent utiliser une gestion intelligente des données et des interfaces logicielles pour aider les entreprises à identifier les risques
De nos jours, celui qui exploite plusieurs entreprises prend davantage de risques qu’auparavant. Avec la globalisation de l’économie, le partage du travail est en augmentation. Les cycles de production raccourcissent, les délais de livraison se resserrent. Certains faits décisifs peuvent échapper aux centres de direction. Quelques mailles faibles dans un réseau complexe suffisent à causer des dommages pour plusieurs millions de francs et à ternir la réputation de la firme.
Une gestion intelligente des données permet aujourd’hui de réduire un bon nombre de ces risques. Entreprises et assurances possèdent d’ores et déjà de grandes quantités de données mais n’en tirent que rarement parti car la diversité des systèmes informatiques rend ces derniers peu compatibles et l’exploitation des données trop onéreuse.
Faire le plein et éviter les agressions
Zurich Assurances a mis au point une interface autorisant l’échange de données en temps réel entre assureur et client, l’analyse de relations complexes et l’identification de l’origine de dommages jusque-là ignorés. Une entreprise de transports a ainsi pu diminuer sensiblement le nombre de sinistres, ce qui a eu une incidence subséquente sur ses primes.
Les spécialistes de Zurich Assurances ont analysé en détail les sinistres en collaboration avec les gestionnaires de risque de cette grande entreprise cliente. Là où précédemment on constatait une nébuleuse d’incidents concernant à peu près n’importe quel secteur dans différentes régions du monde, l’analyse des données a révélé des contours plus nets: certains problèmes proviennent de sites isolés mais se produisent en série. D’autres en revanche apparaissent de façon soudaine et engendrent ensuite une part notable des coûts.
Exemple: durant un certain temps, une matière première alimentaire parvenait régulièrement en mauvais état dans un pays de destination particulier. La distribution de ce dommage particulier n’apparaissait pas dans un premier temps. Mais en mettant en relation toutes les données disponibles sur les livraisons d’une période de plusieurs mois, on s’est aperçu que les chargements provenaient d’un important fournisseur établi dans un certain pays d’origine. Les marchandises avariées avaient toutes été traitées dans l’un des nombreux sites, toujours le même, où les employés procédaient au conditionnement. Les contrôles opérés sur place ont révélé que les paramètres de climatisation n’étaient pas réglés de manière à ce que la marchandise puisse être expédiée dans toutes les régions du monde. Dans les pays nordiques, le froid entraîne la formation, à l’intérieur de l’emballage, d’une humidité fatale pour le produit.
Autre cas d’école, des attaques dirigées, sur un continent principalement, contre les transports et empêchant de nombreuses livraisons. Une comparaison détaillée avec les données d’autres clients indique que ces assauts ne doivent pas être considérés comme une fatalité, contrairement à ce qu’ont longtemps pensé les responsables de l’entreprise. Les employés sont en mesure d’infléchir le nombre de cas en adoptant une organisation des transports repensée.
Le client a ainsi réuni des collaborateurs de ses représentations locales, pour des ateliers auxquels participait également un expert du risque de Zurich Assurances. Des employés de plusieurs pays y ont discuté de la fréquence des incidents et de diverses mesures propres à améliorer la sécurité. Il s’est avéré que dans certains pays le personnel empruntait sans le savoir des routes notoirement dangereuses, ou roulait de nuit dans des zones qui ne sont sûres que la journée. Au bout du compte, un petit nombre de mesures a suffi à améliorer grandement la sécurité des transports de cette société.
Une rentabilité en hausse de 60%
En plus d’éviter certains itinéraires et certains horaires, les chauffeurs de camions ne prennent désormais la route qu’avec le réservoir plein. Cela leur permet de ne pas devoir se ravitailler en chemin, en s’exposant à un risque d’attaque plus important dans les stations-service.
Les mesures prises ont suffi à rendre les transports nettement plus sûrs
Ces exemples le montrent: les interfaces entre les données peuvent faire avancer considérablement une entreprise dans la prévention des sinistres, et simplifier grandement la gestion des programmes d’assurance multinationaux.
La centralisation des données fournit aux gestionnaires de risque un accès en temps réel à la totalité des polices, des informations relatives aux sinistres et des programmes au sein d’une seule et même application. Ils ont alors la possibilité de prendre des décisions basées sur des faits.
Cette vue d’ensemble automatisée en temps réel est par ailleurs précieuse lorsque les gestionnaires de risque doivent coordonner plusieurs législations, cadres réglementaires, pratiques commerciales et autres normes au sein de leur portefeuille pour aboutir à une couverture uniforme.
Il est révolu, le temps où la transmission de données se faisait principalement par e-mail sous forme de tableaux et de documents en pièces jointes rassemblés par de fastidieuses opérations de copier-coller. Après avoir testé et permis de valider une nouvelle interface dans le cadre d’un programme pilote, un client de Zurich Assurances a constaté que ses propres gestionnaires de risque avaient vu leurs tâches administratives réduites de 60%.
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