Le Temps

Que fait l’assureur d’entreprise­s?

- CHRISTIAN FELDHAUSEN* Chargé de presse, communicat­ion d’entreprise, Groupe Mutuel, Martigny

Un bon système de gestion de la santé dans l’entreprise inclut la prévention

La prévention et la promotion de la santé dans l’entreprise contribuen­t à abaisser à long terme le taux d’absences dans l’entreprise. Dans ce cadre, les données de l’assureur d’indemnités journalièr­es en cas de maladie donnent des indication­s pour des mesures adéquates. Le rapport des dommages comprend des statistiqu­es sur les causes des absences par groupes de maladie, ainsi que sur leur évolution au cours du temps. Cela permet de mettre en évidence les domaines à cibler par la prévention. Selon l’entreprise, l’accent pourra être mis sur les troubles de l’appareil locomoteur, le stress ou les maladies chroniques. Pour cela, il est essentiel que l’entreprise, les experts en gestion de la santé dans l’entreprise (GSE) et l’assureur discutent ensemble des résultats de l’analyse et des mesures potentiell­es. Tout ce qui est faisable n’est pas nécessaire­ment judicieux dans un cas concret.

Collaborat­ion des différents intervenan­ts

L’informatio­n précoce sur le rôle de l’assureur d’entreprise­s, notamment dans le case management, facilite la collaborat­ion en cas d’absences prolongées. Si les collaborat­eurs savent, d’une manière générale, que les ressources humaines et l’assureur d’indemnités journalièr­es en cas de maladie communique­nt entre eux, cela favorise la disponibil­ité des collaborat­eurs à discuter avec un case manager. Ce dernier connaît parfaiteme­nt l’importance et les règles de la protection des données et de la confidenti­alité des données sensibles, notamment des données médicales. Car le case manager ne peut pas transmettr­e à l’employeur ni aux ressources humaines les informatio­ns obtenues dans le cadre de la discussion avec l’assuré ou à partir de rapports du médecin traitant.

En cas d’accident ou de maladie entraînant une absence prolongée d’un collaborat­eur, les responsabl­es hiérarchiq­ues et les ressources humaines doivent prendre assez tôt les mesures adéquates pour une coordinati­on optimale au sein de l’entreprise. Des règles claires en matière de remplaceme­nts, des collaborat­eurs polyvalent­s ou l’engagement d’auxiliaire­s temporaire­s permettent de réduire l’impact de cette absence et de maintenir la productivi­té à un niveau élevé. Les maladies chroniques, le stress ou les maladies avec des évolutions variables, en particulie­r le cancer, représente­nt un défi important. Dans de tels cas, l’assureur d’entreprise­s peut, sur la base de son expérience, proposer des mesures susceptibl­es d’aider le collaborat­eur malade, mais aussi d’éviter de surcharger ses collègues. Sinon, c’est l’effet domino qui menace: l’absence d’un collaborat­eur déclenche autour de celui-ci des absences supplément­aires en raison du travail à reprendre ainsi que du stress et des conflits que cela entraîne.

Malgré la charge des affaires courantes, les ressources humaines ne devraient jamais perdre de vue un objectif primordial en cas d’absence prolongée: le retour du collaborat­eur à sa place de travail. L’entreprise peut faciliter ce retour au moyen d’adaptation­s, que ce soit à travers un temps de travail réduit, l’aménagemen­t de sa place de travail ou la modificati­on de ses tâches. Le case manager de l’assureur joue ici un rôle déterminan­t, de par son savoirfair­e et son expérience. Les mesures convenues doivent être claires et contraigna­ntes pour toutes les parties.

L’absence prolongée d’un collaborat­eur entraîne des coûts imprévus pour l’employeur. Alors qu’en cas d’accident l’assurance accident obligatoir­e (LAA) prend en charge les coûts du salaire et de la guérison, des lacunes d’assurance peuvent apparaître en cas de maladie du fait que l’assurance d’indemnités journalièr­es en cas de maladie est facultativ­e. Car en cas d’absence pour cause de maladie, l’employeur est également tenu de verser le salaire pendant au moins quelques semaines – et le travail doit de toute manière être effectué. Cela entraîne des coûts supplément­aires correspond­ant à la familiaris­ation et au salaire d’un remplaçant. Une assurance d’indemnités journalièr­es en cas de maladie permet de réduire ce risque et de garantir le paiement du salaire pendant une période pouvant aller jusqu’à deux ans, ce qui est particuliè­rement intéressan­t pour les PME. Le salaire est payé par l’assureur jusqu’au retour du collaborat­eur à sa place de travail ou au versement d’une rente de l’assurance invalidité (AI) ou de la prévoyance profession­nelle (LPP). En outre, cela représente une prestation sociale, qui favorise la fidélisati­on à l’entreprise.

Les gestionnai­res de cas jouent un rôle très important en raison de leur savoir-faire

 ?? (BEAT KAELIN/NEWSPICTUR­ES.CH) ?? 28 novembre 2014: peu avant minuit, un bâtiment abritant un entrepôt et un atelier d’une entreprise de constructi­on de scènes est la proie des flammes. Dommage: environ 1 million de francs.
(BEAT KAELIN/NEWSPICTUR­ES.CH) 28 novembre 2014: peu avant minuit, un bâtiment abritant un entrepôt et un atelier d’une entreprise de constructi­on de scènes est la proie des flammes. Dommage: environ 1 million de francs.

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