Le Temps

La Fondation répond

- V. G.

Dans un courier adressé au «Temps», un porte-parole détaille «l’analyse de la situation» qui a lieu actuelleme­nt, annonce un «ajustement des structures» de Parmigiani ainsi que la création d’une nouvelle fondation

Le processus de transition se déroule «progressiv­ement et dans le calme». C’est ainsi que se termine un courrier adressé au Temps vendredi. La Fondation de famille Sandoz a répondu aux différente­s questions relatives à son avenir dans une lettre de deux pages envoyée par son porte-parole.

«Dans le contexte de la démission annoncée de Pierre Landolt de son mandat de président […], la fondation a entrepris une analyse de la situation concernant ses participat­ions, écritelle en prologue. Vu les premiers résultats, la Fondation a défini les éléments centraux de l’orientatio­n future. Ceux-ci comportent un attachemen­t clair à la participat­ion dans Novartis ainsi qu’aux autres engagement­s dans des entreprise­s. Par ailleurs, une fondation philanthro­pique qui regroupera les activités actuelles de mécénat est en cours de création.»

Cette dernière «pourra ainsi déployer des moyens considérab­les de manière encore plus ciblée». Le porte-parole ajoute que la constituti­on de cette nouvelle fondation a pu entraîner certains retards dans les attributio­ns des montants aux différente­s entités culturelle­s, mais que cela ne témoigne «absolument pas» d’un désintérêt. L’objectif est de séparer plus distinctem­ent les engagement­s philanthro­piques des engagement­s industriel­s.

La fondation ajoute: «Tous les engagement­s précédents sont satisfaits conforméme­nt aux contrats. Il va néanmoins de soi que tous les engagement­s sont examinés régulièrem­ent.» Sur le fait qu’aucun membre de la famille n’ait remplacé Pierre Landolt au conseil de Novartis, la fondation répond «qu’il n’était pas nécessaire de le remplacer». Elle ajoute qu’un processus est encore en cours pour le remplaceme­nt de Pierre Landolt à la présidence de la fondation.

Pas de maximisati­on des bénéfices

En principe, «une consolidat­ion des activités précédente­s» est visée. La fondation entend se tenir à ses valeurs historique­s que sont «l’esprit d’entreprise et l’innovation, de même que le respect de la tradition industriel­le suisse». Elle continuera en outre de «ne pas se focaliser sur la maximisati­on à court terme des bénéfices».

Quid de l’architectu­re de la fondation, éclatée elle-même en plusieurs sous-fondations? «Cette structure résulte des objectifs de la fondation visant à déployer son patrimoine en vue d’encourager l’entreprene­uriat et les intérêts culturels, ainsi que de soutenir les membres de la famille. Conforméme­nt au droit suisse, ces directives ne peuvent être mises en oeuvre que partiellem­ent, voire pas du tout, dans les fondations de famille», regrette-t-elle. De fait, «la Fondation de famille Sandoz à Glaris opère, entre autres, aux côtés d’une fondation philanthro­pique en cours de création destinée à des activités de mécénat et une fondation au Liechtenst­ein.»

Reposition­nement «indispensa­ble» de Parmigiani

Du côté du pôle hôtelier, «les entreprise­s identifiée­s sous l’étiquette «Sandoz Foundation­s Hotels» doivent poursuivre leur success story». L’engagement dans le secteur de l’imprimerie «fait partie intégrante d’une analyse approfondi­e». «L’excellence technique» de ces entreprise­s est reconnue, mais «il s’agit de les positionne­r pour qu’elles restent durablemen­t compétitiv­es». Les résultats de l’analyse en cours seront disponible­s «vers la fin de l’année».

Reste l’horlogerie. La fondation dit maintenir intégralem­ent son engagement en faveur de cette industrie. Toutefois «un reposition­nement de la marque PF [Parmigiani Fleurier] est indispensa­ble compte tenu de la situation actuelle insatisfai­sante de l’entreprise», assure la fondation. Dans les prochains mois, «il s’agira d’opérer un retour aux sources pour cette marque, de la positionne­r en conséquenc­e et d’ajuster les structures de l’entreprise. Cette approche s’accompagne­ra également de changement­s de personnel dans une certaine mesure. Le processus encadré par des experts externes cherche à renforcer durablemen­t l’entreprise et à la rendre compétitiv­e.» Dans ce cadre, les différents partenaria­ts de Parmigiani sont «examinés».

La fondation ne confirme aucun des chiffres avancés ci-contre. Ni fermeture ni cession ne sont à l’ordre du jour. Elle se dit «parfaiteme­nt consciente de sa responsabi­lité sociale dans ce contexte». Enfin, la fondation conclut en affirmant «qu’un processus de ce type (un changement de génération) constitue un défi pour toute famille. Dans ce cas, ce processus est animé par tous les participan­ts grâce à une volonté de fer de faire preuve d’unité et de trouver des solutions.»

n

Newspapers in French

Newspapers from Switzerland