Le Temps

La folle saga d’El Chapo

- VALÉRIE DE GRAFFENRIE­D, NEW YORK t @VdeGraffen­ried

Le procès de l’ex-leader du puissant cartel de Sinaloa s’ouvre le 5 novembre à New York, sous haute sécurité. Retour sur le parcours saisissant du célèbre narcotrafi­quant

Plus de 320000 pages de documents à charge, des témoins qui risquent leur vie – un juge fédéral mexicain chargé de l’affaire a été assassiné en octobre 2016 –, des avocats coriaces et des jurés qui resteront anonymes pour éviter les tentatives d’intimidati­on, le procès d’El Chapo, qui devrait durer entre trois et quatre mois, sans compter de possibles rebondisse­ments, promet d’être celui de tous les superlatif­s. Un dispositif à la mesure du parcours à la fois terrifiant et flamboyant du narcotrafi­quant, considéré aux Etats-Unis comme l’un des plus dangereux du monde.

Le baron de la drogue est notamment accusé d’avoir dirigé une organisati­on criminelle entre janvier 1989 et décembre 2014, responsabl­e de milliers de morts, le cartel de Sinaloa, et d’avoir acheminé des quantités astronomiq­ues de cocaïne vers les EtatsUnis. Il est aussi inculpé pour enlèvement­s, possession d’armes et blanchimen­t d’argent, sans oublier les meurtres, agressions, kidnapping­s, assassinat­s et tortures par l’intermédia­ire d’hommes de main agissant sur ordre du cartel.

Le parcours du narcotrafi­quant a des allures de thriller, de roman noir, ponctué d’évasions rocamboles­ques et d’amours sulfureuse­s. Il a même inspiré une série sur Netflix, simplement intitulée El Chapo.

A la prison de Puente Grande, il recevait des prostituée­s dans sa cellule, ainsi que des détenues. On lui fournissai­t du Viagra, de l’alcool à volonté. Ses repas provenaien­t des meilleurs restaurant­s du coin

JUSTICE Le procès de l’ex-leader du puissant cartel de Sinaloa débute le 5 novembre à New York.

Sous très haute sécurité, avec des jurés et des témoins dont l’identité restera secrète. Retour sur le parcours ahurissant d’un narcotrafi­quant considéré par les Etats-Unis comme l’un des criminels les plus dangereux au monde

Même reclus dans sa prison de haute sécurité du sud de Manhattan, le Mexicain Joaquin Archivaldo Guzman Loera, dit El Chapo, continue d’inspirer la terreur. Son procès débute le 5 novembre, à Brooklyn. Il promet d’être celui de tous les superlatif­s. Plus de 320000 pages de documents à charge, des témoins qui risquent leur vie alors qu’un juge fédéral mexicain chargé de l’affaire a été assassiné en octobre 2016, des avocats coriaces, et des jurés qui resteront anonymes, pour éviter qu’ils ne fassent l’objet d’intimidati­ons…

Des «sicarios» à sa botte

Le baron de la drogue est notamment accusé d’avoir dirigé une organisati­on criminelle entre janvier 1989 et décembre 2014, responsabl­e de milliers de morts, le cartel de Sinaloa, et d’avoir acheminé des quantités astronomiq­ues de cocaïne vers les Etats-Unis. ll est aussi inculpé pour enlèvement­s, possession d’armes et blanchimen­t d’argent, et pour avoir recouru à des sicarios (tueurs), «qui ont exécuté des centaines d’actes de violence, y compris des meurtres, agressions, kidnapping­s, assassinat­s et actes de torture», sur ordre des leaders du cartel, précise l’acte d’accusation. Au total, il est sous le coup de 17 chefs d’accusation et est poursuivi dans six Etats américains. Il risque la prison à vie. Mais pas la peine de mort: l’accord d’extraditio­n passé avec le Mexique l’exclut.

Le procès sera placé sous haute surveillan­ce. Le juge Brian Cogan a clairement évoqué de potentiels «hommes de main» qui pourraient vouloir se venger contre toute personne qui s’exprimerai­t contre El Chapo. C’est la raison pour laquelle les noms de la plupart des témoins sont caviardés dans les documents officiels. Le décor est planté.

La vie du narcotrafi­quant se déroule comme un roman noir. Elle a inspiré la série Netflix El Chapo, en 35 épisodes. Le baron de la drogue apparaît également dans la série Narcos. Il est né en avril 1957 et doit son surnom (dérivé de «chaparro», court, courtaud) à sa petite taille – 168 centimètre­s – et à sa silhouette trapue. Fils d’un éleveur de bétail et cultivateu­r d’opium dans le petit village montagnard de La Tuna, dans l’Etat de Sinaloa, El Chapo, élevé dans une fratrie de dix, se lance lui-même dans la culture de pavot dès l’âge de 15 ans.

Après des premiers pas dans le cartel de Guadalajar­a, il règne pendant près de vingt-cinq ans sur le puissant cartel de Sinaloa. Selon la justice fédérale américaine, il aurait permis le transfert de plus de 200 tonnes de cocaïne de la Colombie vers les Etats-Unis pour des sommes évaluées à 14 milliards de dollars, ainsi que des trafics de méthamphét­amine, de cannabis et d’héroïne vers l’Europe.

Riche, puissant et influent, il est aussi malin et sait très bien qui acheter. Arrêté en 1993 au Guatemala, extradé vers le Mexique, où il est condamné à 20 ans de prison pour meurtres et trafics de drogue, il parvient, huit ans plus tard, en janvier 2001, à s’échapper de la prison de haute sécurité de Puente Grande, grâce à la complicité de gardiens qu’il a facilement pu corrompre. Il dispose de protection dans les plus hautes sphères du gouverneme­nt. Un agent infiltré américain laisse entendre qu’il aurait offert une somme généreuse à la famille du président Vicente Fox.

Déguisé en policier

Selon la version la plus partagée par les médias, il se serait échappé caché dans un panier à linge sale. La journalist­e d’investigat­ion mexicaine Anabel Hernandez, qui a enquêté pendant plusieurs années sur El Chapo et ses sbires et a reçu les pires menaces, dément cette version. Dans Narcoland (2010), elle donne du crédit à la version qu’El Chapo a lui-même raconté à ses proches: il aurait quitté l’enceinte de la prison déguisé en policier, alors que sa disparitio­n avait été signalée plusieurs heures auparavant.

Après l’arrestatio­n de son rival Osiel Cardenas Guillen en 2003, leader du cartel du Golfe et de Los Zetas, El Chapo devient le roi de la cocaïne, le «trafiquant le plus dangereux du monde», selon les Etats-Unis. On le dit plus influent que le Colombien Pablo Escobar, tué en 1993. Il est le deuxième homme le plus recherché, après Oussama ben Laden. Il lui ravit la place numéro 1 à sa mort.

Malgré de fortes récompense­s promises à qui permettra de le capturer – le gouverneme­nt américain a été jusqu’à brandir 5 millions de dollars –, l’homme échappe à la prison pendant treize ans. Il bénéficie toujours de soutiens privilégié­s au sein de l’administra­tion mexicaine. L’appareil étatique est gangrené par la corruption.

En 2006, le président Felipe Calderon, qui succède à Vicente Fox, lance officielle­ment la «guerre contre les cartels», sans grande crédibilit­é. C’est précisémen­t pendant ses six ans de règne qu’El Chapo monte en puissance. En 2009, le magazine Forbes inclut le narcotrafi­quant dans sa liste des hommes les plus riches du monde, puis des individus les plus influents, non sans provoquer des grincement­s de dents. C’est l’année à partir de laquelle la «guerre contre les cartels» bat son plein.

Près de 36000 militaires et policiers sont déployés dans le pays pour combattre environ 100000 membres de cartels. Rien que dans la ville frontière de Juarez, 8500 représenta­nts des forces de l’ordre, souvent corrompus, patrouille­nt. Entre fin 2006 et juin 2012, 50000 à 100000 Mexicains tombent sous les balles des cartels, qui se livrent également entre eux une guerre sans merci. A ce bilan macabre s’ajoutent les milliers de disparus, qui ne refont jamais surface. En août 2009, deux procès s’ouvrent, à Chicago et à Brooklyn, contre Joaquin Guzman, son comparse Ismael Zambada Garcia ainsi qu’un troisième larron, Arturo Beltran Leyva, tué quelques mois plus tard.

Un tunnel de 1,5 kilomètre

Arrêté une nouvelle fois le 22 février 2014 par la marine mexicaine avec l’aide de la DEA, l’administra­tion antidrogue américaine, El Chapo parvient à se refaire la malle le 11 juillet 2015. Et, cette fois, de manière spectacula­ire: grâce à un tunnel de 1,5 kilomètre reliant la petite douche de sa cellule numéro 20 de la prison d’Altiplano à une maison abandonnée. Un tunnel perfection­né, construit grâce à des complices à l’extérieur. Avec des rails pour faire circuler une motocyclet­te et des tuyaux d’aération, comme la centaine de ceux qui ont servi à faire passer de la cocaïne entre Tijuana et la ville californie­nne de San Diego.

Très vite, des suspicions émergent: comment El Chapo a-t-il pu préparer son évasion depuis cette geôle hautement sécurisée sans que personne s’en rende compte? Comment a-t-il pu creuser cette ouverture dans le sol de la douche sans que les gardiens soient alertés par les bruits et ses déplacemen­ts dans la cellule? Lors de la conférence de presse annonçant l’évasion, un haut responsabl­e de la sécurité, Alejandro Rubido Garcia, assurait, en montrant les images de vidéosurve­illance de la cellule quelques minutes avant la fuite, que le détenu avait «l’attitude parfaiteme­nt normale de quelqu’un qui passe plusieurs heures dans une cellule».

ll l’a répété à plusieurs reprises. Comme pour se convaincre lui-même. Mais la chaîne Televisa diffusera plus tard les images avec le son, ainsi que les moments suivant l’évasion. Edifiant. Dans la salle de contrôle de la prison, aucun gardien n’a bougé, alors que de forts bruits métallique­s se sont fait entendre dans la cellule, juste avant qu’El Chapo ne disparaiss­e. Les fonctionna­ires de la prison ne sont par ailleurs entrés dans la cellule que 37 minutes après sa fuite.

L’épisode Sean Penn

Le 8 janvier 2016 sonne la fin de partie pour le baron de la drogue. Il est arrêté après une heure de fusillade dans une de ses caches. Le président mexicain Enrique Peña Nieto annonce son arrestatio­n et, très rapidement, son extraditio­n vers les Etats-Unis est évoquée. Les autorités mexicaines ne voulaient pas s’y résoudre avant, mais l’épisode du tunnel a porté un sérieux coup à la crédibilit­é du gouverneme­nt et changé la donne.

Quelques jours après, un curieux épisode est révélé. Le 2 octobre 2015, l’acteur et réalisateu­r hollywoodi­en Sean Penn, et une actrice mexicaine, Kate del Castillo, ont rencontré El Chapo, en pleine cavale, dans un endroit tenu secret. L’actrice joue dans la série télé La Reina del Sur et fascine El Chapo. Une fascinatio­n qui semble réciproque. Elle tente de se justifier: le narcotrafi­quant lui aurait proposé, via son avocat et pendant son deuxième séjour en prison, de tourner un film sur sa vie en lui accordant les droits exclusifs. Outre sa plastique avantageus­e, un de ses messages postés sur Twitter en 2012 avait attiré l’attention du narcotrafi­quant: Kate del Castillo y soulignait avoir davantage confiance en El Chapo que dans le gouverneme­nt mexicain corrompu.

L’actrice cherche alors des producteur­s et entre en contact avec Sean Penn. La rencontre avec El Chapo se fait. Sean Penn, se prenant pour un journalist­e, espérait le rencontrer une deuxième fois, sans succès. Il se fend d’un article dans le magazine Rolling Stone, le 20 janvier 2016, quelques jours après la capture d’El Chapo, dans lequel il révèle l’existence de la rencontre. Il provoque une vive polémique. Une interview filmée d’El Chapo est également diffusée, celle où le baron de la drogue répond, par l’intermédia­ire d’un tiers, aux questions que Sean Penn lui a envoyées après leur rencontre.

Le narcotrafi­quant y apparaît relativeme­nt calme, avec son regard mi-halluciné, mi-hagard, engoncé dans une chemise bleue à motifs. Il assure, entre deux hurlements de coq, ne recourir à la violence «que pour se défendre», ne pas avoir consommé de drogues pendant les vingt dernières années, et espérer «mourir de mort naturelle». Pris dans un déluge de critiques, Sean Penn tente de défendre sa démarche en assurant que son but était de «mieux comprendre les ficelles de la guerre contre la drogue».

Le 19 janvier 2017, le narcotrafi­quant est transféré aux Etats-Unis. Son avocat principal, Eduardo Balarezo, dénonce ses conditions de détention dans la prison de haute sécurité du sud de Manhattan, appelée aussi la 10 South. Il affirme que son client a des maux de tête et vomit presque tous les jours. Joaquin Guzman Loera ne bénéfice que d’une heure hors de sa cellule pendant les jours de semaine et a droit à deux coups de fil de quinze minutes par mois.

Au Mexique, il avait des privilèges. Dans la prison de Puente Grande, il

recevait des prostituée­s dans sa cellule, ainsi que des détenues, ou même la cuisinière, avec laquelle il entretenai­t une liaison, relève Anabel Hernandez. Il était fourni en pilules de Viagra et ne se souciait pas toujours du consenteme­nt des femmes qui l’attiraient. Des détenues l’ont accusé de viol. El Chapo avait aussi droit à de la nourriture provenant des meilleurs restaurant­s du coin, à de l’alcool et des médicament­s à volonté. Il organisait parfois aussi des fêtes, précise la journalist­e, qui a recueilli de nombreux témoignage­s.

«On ne sait pas s’ils sont vraiment morts»

Le procès prévu à Brooklyn représente­ra un casse-tête sur le plan de la sécurité, mais aussi au niveau logistique. El Chapo devra en principe être transféré de sa prison du sud de Manhattan à la cour fédérale de Brooklyn tous les jours. Et comme lors de précédente­s auditions, cela impliquera de bloquer le célèbre pont de Brooklyn le temps de faire passer cet accusé pas comme les autres. De quoi provoquer d’importants embouteill­ages dans un New York déjà congestion­né. A moins qu’une autre solution ne soit privilégié­e.

Le procès a déjà été repoussé plusieurs fois. Il devait d’abord se tenir le 16 avril, puis le 5 septembre. Un document judiciaire daté du 20 juillet 2018 dernier, adressé par le gouverneme­nt américain aux avocats d’El Chapo, dévoile une liste de 28 meurtres qui lui sont liés. Ceux de ses rivaux, d’associés qui ont trahi le cartel, de représenta­nts des forces de l’ordre, mais également d’un ex-garde du corps et d’un cousin.

Eduardo Balarezo balaie ces accusation­s. L’avocat insiste sur le manque de précisions, met en exergue des informatio­ns très lacunaires, et parfois même des fautes d’orthograph­e dans les noms. «Même au sujet des personnes qu’ils ont nommées, nous n’avons aucune informatio­n», a-t-il déclaré en juillet à VICE News. «On ne sait pas s’ils sont vraiment morts. Y a-t-il des corps? Une autopsie montrant qu’ils ont été abattus ou poignardés?» El Chapo plaide non coupable. Sa ligne de défense: il n’est pas le chef tout-puissant que l’on croit. Mais un simple «lieutenant».

Il veut voir son épouse

Certaines victimes ne sont pas identifiab­les pour protéger leur entourage, et la défense d’El Chapo joue sur ce «manque de preuves». Sur les 100 pages à propos des témoins récemment fournies aux avocats de l’accusé, près de la moitié a été caviardée. Le document a ensuite été placé sous scellé quand les avocats ont cherché à en savoir davantage, précise le New York Times.

Une partie des personnes susceptibl­es de témoigner sont déjà en prison. C’est le cas par exemple de Damaso Lopez Nuñez, alias El Licenciado, que le Mexique a extradé vers les Etats-Unis en juillet. Damaso Lopez Nuñez est un de ceux qui ont aidé El Chapo à s’échapper de la prison de Puente Grande de Jalisco en 2001 – il travaillai­t au sein de l’administra­tion pénitentia­ire pour le procureur de Sinaloa –, avant de gravir les échelons à ses côtés au sein du cartel. Selon des documents judiciaire­s, il dirigeait une petite armée de sicarios. Son fils a accepté de collaborer avec la justice américaine. Il a plaidé coupable de trafics de drogue devant une cour de San Diego en janvier dernier et espère une remise de peine.

D’autres bénéficien­t de programmes de protection des témoins, en jouissant d’une nouvelle identité, loin de leurs proches. Les frères jumeaux Pedro et Margarito Flores, qui ont régné sur le trafic de drogue à Chicago, ont par exemple, dès 2008, accepté de collaborer avec les enquêteurs américains pour faire tomber El Chapo. Leur père a été assassiné en 2009, probableme­nt par vengeance.

Habitué à un rythme de vie luxueux quand il n’était pas en cavale, El Chapo ne se contente pas de se plaindre de ses conditions de détention. Il réclame de pouvoir communique­r avec l’extérieur pour… débloquer des fonds pour son procès. Au nom de son client, Eduardo Balarezo fait savoir que la défense ne peut pas faire son travail correcteme­nt faute d’argent. «Monsieur le Juge, je demande une modificati­on des règles et qu’on m’autorise à voir mon épouse en face-à-face pour régler ce problème», écrit El Chapo dans une lettre versée au dossier.

Un compte Twitter géré par un fils

Le procès devrait durer entre trois et quatre mois. Et plus si rebondisse­ments. Pendant ce temps, El Chapo a toujours un compte Twitter actif, géré par son fils, Ivan Archivaldo. Il a eu plusieurs femmes, parfois en même temps, ne se souciant pas de se remarier sans même avoir divorcé. La dernière, Emma Coronel Aispuro, une ex-reine de beauté élevée dans un milieu de narcotrafi­quants, l’a connu quand elle avait 17 ans. Née à San Francisco, elle bénéficie de la nationalit­é américaine, comme les jumelles d’aujourd’hui 7 ans qu’elle a eues avec Joaquin Guzman Loera.

Malgré les couleuvres avalées, elle lui est toujours très dévouée et se déplace pour les audiences. En février 2016, elle a accepté de se livrer à une interview télévisée sur Telemundo avec Anabel Hernandez. Avec son regard mélancoliq­ue, elle y dit «sa vérité» et révèle notamment craindre pour la santé de son époux en prison. Il aurait une pression trop élevée.

Quant aux cinq fils d’El Chapo, qu’il a eus avec d’autres femmes, plusieurs ont suivi ses traces. L’un est mort, sous les balles d’un gang rival. Mais l’aîné, Ivan Archivaldo, appelé aussi «El Chapito», fait partie des actuels leaders du cartel de Sinaloa, avec son frère Jésus Alfredo, et Ismael «El Mayo» Zambada Garcia, la septantain­e, visé par l’acte d’accusation. Ce dernier, contrairem­ent à El Chapo, cultive la discrétion et n’a encore jamais été arrêté. Il a eu recours à la chirurgie esthétique pour changer d’apparence. C’est le grand absent du procès.

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(JOHAN ORDONEZ/AFP) Février 2012: la police mexicaine présente des armes et des drogues saisies à des membres du cartel de Guzman.
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(PGR) En janvier 2016, après des mois de cavale, le baron de la drogue est de nouveau capturé et incarcéré à la prison d’Altiplano.
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El Chapo, lors de son arrestatio­n en février 2 nternation­al de Mexico.
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(TIMOTHY A. CLARY/AFP) New York, août 2018: la dernière femme d’El Chapo, élevée elle aussi dans un milieu de narcotrafi­quants.
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REUTERS) (EDGARD GARRIDO/ En juillet 2015, El Chapo s’échappe de sa prison grâce un tunnel creusé sous sa cellule.
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(SUSANA GONZALEZ/ BLOOMBERG)

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