Surtout éviter les faux pas
Surtout ne pas communiquer pour éviter les faux pas. Les Européens restaient extrêmement prudents mardi, après une tentative ratée le 14 octobre lorsque Bruxelles avait espéré une percée lors d’un déplacement impromptu du secrétaire d’Etat britannique à la Sortie de l’Union européenne, Dominic Raab. Sans cacher leur espoir, ils se contentaient de tout mettre en place pour répondre à une éventuelle fumée blanche londonienne, avec une possible conférence de presse en soirée avec le négociateur de l’UE, Michel Barnier, et Dominic Raab.
En cas d’accord, la chorégraphie sera bien rodée: une nouvelle réunion des ambassadeurs des Vingt-Sept aura lieu ce vendredi et une réunion des ministres des Affaires européennes le lundi 19. Un sommet exceptionnel des dirigeants européens aurait lieu le 25 novembre, histoire de donner le feu vert définitif.
Pour l’Union européenne, les textes sur la table constituent un bon scénario, Bruxelles gardant une sorte de «droit de veto» sur la sortie de Londres de l’union douanière. Dès le début, Michel Barnier n’avait eu de cesse de clamer que le maintien de Londres dans cette institution constituait la réponse la plus adaptée aux réalités britanniques. Le Royaume-Uni devrait alors renoncer, en principe, à signer des accords commerciaux avec le reste du monde. Selon certains toutefois, il est possible que Bruxelles accepte de lui donner plus de marge de manoeuvre qu’à la Turquie, elle aussi dans l’union douanière.
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