La hausse des primes maladie grignote jusqu’à 0,3% du pouvoir d’achat
L’augmentation des cotisations à l’assurance maladie a des répercussions sur le revenu disponible des ménages, qui perdent 0,25% de pouvoir d’achat chaque année. Selon Caritas, la hausse des primes frappe de plein fouet les revenus les plus faibles
L’Office fédéral de la statistique a publié ce vendredi son étude sur l’évolution des primes maladie. Depuis 2000, il mesure de combien celles-ci augmentent chaque année et quelles sont les répercussions sur le revenu disponible des assurés. Verdict: chaque année, les ménages perdent près de 0,25% de pouvoir d’achat en moyenne à cause de l’augmentation des cotisations. Cette année, le chiffre est même monté à 0,3%.
200 francs de perdu
Voici ce que cela signifie en clair: entre 2017 et 2018, selon le modèle de l’OFS, les primes maladie sont passées de 330 francs à 344 francs environ par mois en moyenne, en tenant compte des subventions accordées. Cette différence de 14 francs se répercute directement sur le revenu disponible: si les primes n’avaient pas été augmentées, celui-ci s’élèverait à 4281 francs en moyenne, contre 4267 dans la situation actuelle. Cela signifie donc qu’entre 2017 et 2018, un ménage suisse a perdu près de 200 francs à cause de la hausse des primes maladie.
L’OFS rappelle cependant que les indications de montants sont à manier avec des pincettes, puisqu’elles ne se basent que sur des moyennes estimées: l’impact sur le pouvoir d’achat varie fortement d’un ménage à un autre. En outre, il faudrait pouvoir tenir compte de ce que les assurances remboursent aux assurés, le problème étant qu’ici aussi, les chiffres varient de manière importante.
Une tendance depuis près de vingt ans
En revanche, l’impact statistique de la hausse des primes sur le pouvoir d’achat est d’autant plus significatif qu’il s’inscrit dans une tendance qui se confirme depuis le début des mesures, en 2000. La hausse des primes a presque doublé en vingt ans.
Par ailleurs, l’association Caritas a rappelé cette semaine que dans beaucoup de cantons, les subventions accordées aux ménages pour payer leurs assurances maladie n’ont pas suivi de manière linéaire la hausse des primes. Son travail de consultation sociale démontre ainsi que des milliers de ménages sont confrontés à des difficultés liées à la hausse de ces cotisations.
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