Après Nissan, Mitsubishi Motors évince aussi Carlos Ghosn
Carlos Ghosn a été déchu lundi de son titre de président du conseil d’administration du constructeur japonais, quelques jours après sa révocation de Nissan pour des malversations financières présumées
A l’issue d’une réunion extraordinaire d’à peine plus d’une heure, Mitsubishi Motors, troisième groupe de l’alliance Renault-Nissan, a jugé «difficile» de maintenir en poste Carlos Ghosn.
Le verdict tombe une semaine après l’arrestation surprise du puissant capitaine d’industrie de 64 ans à Tokyo, qui ébranle l’alliance automobile franco-japonaise qu’il a forgée en près de vingt ans d’un règne sans partage.
A l’image de ses homologues de Renault et Nissan, le patron exécutif de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, a tenu à rassurer. «Nous faisons partie de l’alliance depuis deux ans. Il y a eu des aspects positifs et d’autres qui doivent être légèrement revus de notre point de vue», a-t-il dit devant la presse, sans remettre en cause l’ensemble.
«Décision déchirante» votée à l’unanimité
Le limogeage, qualifié de «décision déchirante», a été voté à l’unanimité des sept administrateurs, dont Osamu Masuko, qui va prendre la présidence, et deux responsables de Nissan, le principal actionnaire de Mitsubishi Motors avec 34% de capital.
Carlos Ghosn est soupçonné par le parquet japonais d’avoir dissimulé une partie de ses revenus aux autorités financières. Il est en outre accusé par Nissan de «graves malversations financières». Carlos Ghosn n’est officiellement plus que président de l’Alliance et Renault.
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