KILLY, LÉGENDE SOUS COFFRET
Le skieur français, plutôt que de publier la traditionnelle biographie que certains attendaient, édite un imposant coffret de 14 kilos
Jean-Claude Killy n’a jamais été un champion comme les autres. En 1968, il arrête sa carrière de skieur à 25 ans seulement, un mois après avoir remporté trois médailles d’or – sur trois possibles – aux Jeux olympiques de Grenoble. Il sera ensuite acteur, pilote de voiture de course et d’hélicoptère, homme d’affaires, créateur d’une ligne de vêtements, membre du CIO, coprésident du comité d’organisation des JO d’Albertville.
Cinquante ans plus tard, à l’heure de retracer ses souvenirs, l’homme sort encore des pistes balisées de la biographie pour proposer un imposant double album dont le format «sumo», popularisé par Helmut Newton, force l’admiration autant par sa beauté plastique que par ses mensurations: deux tomes (Apprendre et Entreprendre), 361 photos inédites ou rares, 616 pages, 14 kilos. Le prix de cette édition d’art tirée à 1000 exemplaires numérotés et dédicacés est hors norme également: 850 euros (960 francs suisses). Mais le fruit de la vente sera reversé à des oeuvres de bienfaisance, dont l’aide financière de jeunes skieurs en début de carrière.
L’ESSENTIEL S’IMAGINE
Un superbe voyage au coeur de l’un des plus grands destins du sport moderne, mais qui, fidèle au personnage, ne lève pas le voile sur le mystère Killy. «J’ai souscrit à mon destin. Simplement», dit-il de lui-même. On n’en saura pas beaucoup plus, mais l’essentiel est ailleurs et s’imagine plus qu’il ne se lit.