«Nous ne cédons pas nos brevets»
Aussi bien le CHUV que les HUG conservent la propriété intellectuelle des inventions des employés, mais octroient des licences
Le smartphone pourrait devenir un répertoire central des données sanitaires. Plusieurs médecins l’ont déjà compris et cherchent à participer à cette révolution. Pourtant, il n’est pas si facile de développer un nouveau produit en tant que médecin, malgré les services de transfert de technologies qui évaluent et soutiennent les projets innovants. Ceux-ci sont analysés, puis éventuellement protégés par un brevet. Aussi bien le CHUV que les HUG conservent la propriétaire intellectuelle des inventions des employés, mais octroient des licences aux start-up ou sociétés qui souhaitent développer et exploiter commercialement la technologie.
«Nous ne cédons pas nos brevets, car nous ne voulons pas qu’ils soient utilisés contre nos propres activités. Et c’est aussi une façon d’éviter que la technologie ne se perde si la start-up fait faillite», explique Stefan Kohler, responsable du Service de transfert de technologies PACTT du CHUV et de l’Université de Lausanne (UNIL). Pourtant, les investisseurs préféreraient que la propriété intellectuelle appartienne à la start-up, pour avoir un actif à vendre en cas de faillite de la jeune pousse.
Quinze start-up issues du CHUV et de l’UNIL en vingt ans
Une quinzaine de start-up sont nées du CHUV et de l’UNIL ces 20 dernières années. Le nombre est relativement similaire au sein des HUG, qui a mis en place, de son côté, un bureau de l’innovation en 2009. Cette structure permet aux collaborateurs travaillant sur un projet scientifique ou médical de trouver une aide pour aborder les différentes étapes de développement d’un produit novateur: dépôt de brevet, élaboration d’un contrat de collaboration avec un partenaire privé, création d’une entreprise, valorisation du produit. En collaboration avec des partenaires tels que le Bureau de transfert de technologies et des compétences de l’Université de Genève (Unitec) ou encore la Fondation privée des HUG, le Bureau de l’innovation des HUG suit actuellement une cinquantaine de projets.
L’Université de Genève est à l’origine du BioInnovation Day, dont la huitième édition s’est déroulée le 15 novembre dernier au Campus Biotech. Cette journée permet aux chercheurs issus de milieux académiques ou de start-up de présenter leurs projets devant un public constitué d’acteurs économiques.
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