Un travail qui doit être mieux rémunéré
Parmi les pistes évoquées, celle du traitement salarial revient fréquemment
Plusieurs propositions du concours d'idées de l'Association des communes suisses (ACS) et de l'étude Promo 35 de la HES de Coire portent sur l'aménagement du temps de travail des conseillers municipaux. Le nombre d'heures consacrées à ces tâches administratives et aux séances est en effet considéré comme l'un des principaux obstacles au recrutement de volontaires, jeunes ou moins jeunes. «L'obligation de s'engager pour une législature de quatre ans avec en prime des séances périodiques constitue souvent un frein à la carrière professionnelle», constate l'ACS.
Participation aux séances à distance en vidéoconférence ou via un live chat, généralisation de la signature électronique afin de «viser les factures et les contrats du lieu de domicile ou n'importe où dans le monde», augmentation des décisions prises par voie circulaire sont quelques-unes des pistes suggérées. Il s'agit de tenir compte du monde globalisé. Cela permettrait notamment à des jeunes d'accepter un mandat électif tout en poursuivant leurs études, notamment à l'étranger, les deux étant jugés incompatibles. Un tel mandat pourrait d'ailleurs s'exercer dans le cadre d'un service civil. Le temps consacré au travail de milice politique pourrait aussi être pris en compte dans le service militaire obligatoire, évoque une autre proposition.
Plafonnement du nombre de dossiers
La question de la rémunération est souvent évoquée. Ici, on demande une allocation perte de gain pour les politiciens de milice. Là, on glisse l'idée d'établir un comparatif salarial entre les communes, tous jetons de présence, indemnités forfaitaires, et contributions aux assurances sociales inclus. «Souvent les indemnités versées au titre de travail de milice ne sont pas en adéquation avec les tâches communales, qui deviennent toujours plus complexes», note le rapport à l'appui du concours d'idées. Ce benchmark permettrait de «recruter et engager» davantage de volontaires et de mieux reconnaître leur travail en faveur de la collectivité. L'uniformisation de l'indemnisation des politiciens de milice créerait davantage de transparence et de motivation, estime-t-on.
Certaines propositions paraissent d'entrée vouées à l'échec, comme le plafonnement du nombre de dossiers à traiter au cours d'une législature. «Les demandes qui servent à se profiler sur le plan politique n'ont ainsi plus leur place dans l'agenda», est-il suggéré. Bonne chance!
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