«Comme jeune élu, j’ai droit à une plus grande indulgence»
Il était au milieu d’une forêt de pancartes. Rémi Petitpierre a participé à la grève du climat le 2 février à Lausanne. Le jeune homme a partagé des images de la foule sur Twitter, ravi de l’ampleur de la mobilisation. Sa présence dans un cortège est naturelle. Agé de 23 ans, il est sensible au débat politique depuis plusieurs années. Il a débuté chez les Jeunes socialistes vaudois, car c’est «plus sexy de commencer par là», avant de devenir conseiller communal à Morges en 2016. L’heureux élu côtoie le Prix Nobel Jacques Dubochet dans le cadre de son activité législative. «C’est un collègue de parti. Quel que soit l’âge, on est pris plus ou moins au sérieux en fonction de son parcours», estime celui qui poursuit un master en humanités digitales à l’EPFL.
La joute politique, la complexité des dossiers, le fonctionnement des institutions, tout était à découvrir. N’est-ce pas intimidant? «On se retrouve avec des personnes qui ont vingt ans d’engagement politique dans le dos, une solide carrière professionnelle, c’est parfois déroutant. Mais j’ai droit à une plus grande indulgence.» Rémi Petitpierre ne se contente pas de faire de la figuration. Si certains doutent du pouvoir des politiciens, lui y croit dur comme fer. Il a récemment déposé un objet demandant à la municipalité d’installer des poubelles dans l’espace public pour favoriser le tri sélectif des déchets. «Quand on ne s’engage pas, on laisse passer plein de choses. C’est valable pour le climat comme pour d’autres sujets», affirme-t-il.