Mitage: vieux paradigme, vieilles menaces
Que ce soit dans le dossier de l’énergie, de l’alimentation, de la mobilité ou pour l’aménagement du territoire, dès qu’une idée novatrice émerge, les milieux économiques pointent leur doigt vers votre porte-monnaie et le brandissent en vous promettant les pires catastrophes: surtout ne rien réguler, ne rien changer qui pourrait enrayer la fragile et capricieuse machine à profit, qu’on nous encourage, en plus, à remercier pour tous les bienfaits qu’elle nous prodigue: grâce à elle, nous goûtons au bonheur du Rêve américain… L’économie ne peut imaginer d’autres modes de faire et de vivre que celui qui naquit à l’aube de l’anthropocène, il y a un peu plus d’un siècle, et veut nous imposer à tous sa vision unique. L’outil créé dans la nuit des temps pour soutenir et ordonner les échanges entre les humains s’est emballé et est devenu une entité de pouvoir qui dicte ses lois. Retour à l’actualité: si les milieux économiques et immobiliers s’inquiétaient de la hausse des loyers, ils commenceraient par reporter la baisse du taux hypothécaire sur ces derniers. S’ils se souciaient de la disponibilité de logements pour tous, ils cesseraient de bâtir des immeubles de haut standing qui demeurent vides. Or l’économie ne veut de bien qu’à elle-même, et feint de s’intéresser aux intérêts du peuple lorsque les siens pourraient être menacés. Enfin, les seules innovations qu’elle accepte sont celles qui pourront se vendre. Ne nous laissons pas effrayer par les menaces et le catastrophisme, et voyons le changement avec optimisme. Le 10 février: oui!
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