Grève de gauche? Absurde!
Ni de gauche, ni de droite, autant aujourd’hui qu’hier, l’égalité est l’affaire de toutes et tous. Dès lors, écrire (votre éditorial du 01.02.2019) à propos des femmes du camp dit bourgeois: «Observatrices plus que militantes, elles n’ont pas toujours été en pointe sur ces thématiques», c’est oublier que nombre d’entre elles ont été des fers de lance de la cause de l’égalité. Je n’en citerai que trois: Christiane Langenberger, conseillère nationale dès 1995, puis conseillère aux Etats jusqu’en 2007, a milité pour l’accession des femmes à des postes à responsabilité dans les milieux de l’économie, pour les crèches d’entreprise, pour la loi sur l’égalité et la création des bureaux de l’égalité; Doris Cohen Dumani, municipale lausannoise et députée dans les années 1990, a mis en place la Fondation pour l’accueil de jour (FAJE); Isabelle Moret, conseillère nationale depuis 2006, s’est engagée pour une déduction annuelle des frais de garde correspondant aux frais effectifs et assure un important travail de lobbyisme au Palais fédéral. […] La grève des femmes du 14 juin doit être l’occasion de rassembler toutes nos forces, sans distinction. Que nous préférions défiler dans la rue ou oeuvrer au sein des entreprises, toutes les actions sont utiles. Agissons ensemble pour le bien commun, nous n’avons plus de temps à perdre avec ces clivages désuets!
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