Le Temps

Expériment­ation animale et éthique

- DR. MARTINA WEISS, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE SWISSUNIVE­RSITIES, LA CONFÉRENCE DES RECTEURS DES HAUTES ÉCOLES SUISSES, BERNE

Concernant votre éditorial intitulé «Interdicti­on de l’expériment­ation animale et humaine» (LT du 03.01.2019), il est évident, y compris pour les hautes écoles suisses ayant recours à des modèles animaux pour leurs recherches, que ces animaux doivent être protégés et qu’une réflexion éthique est importante. La loi suisse sur la protection des animaux va d’ailleurs dans ce sens. Dans un souci de précision et d’informatio­n, j’aimerais toutefois apporter une clarificat­ion quant à l’une de vos formulatio­ns. Vous mentionnez la «probable future» votation sur l’initiative «Interdicti­on de l’expériment­ation animale et humaine» que vous dénommez «bannisseme­nt de la vivisectio­n». Le terme de vivisectio­n n’est, à notre avis, pas approprié dans ce contexte. Il n’est d’ailleurs jamais mentionné dans le texte de l’initiative en question. En effet, la vivisectio­n se définit par une ouverture du corps d’un animal sans anesthésie, une pratique interdite depuis longtemps en Suisse ainsi que dans l’Union européenne. Je me permets également d’ajouter que cette initiative ne se résume pas à réclamer l’interdicti­on de l’expériment­ation animale, mais s’attaque aussi à l’expériment­ation humaine.

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