Le Temps

Un directeur d’hôpital en chevalier blanc

- NICOLAS DUFOUR @NicoDufour «New Amsterdam». RTS Un, dès ce dimanche. Saison 1 de 22 épisodes.

La RTS commence à montrer une série médicale où le patron est presque parfait, et qui prétend revenir aux fondamenta­ux, c’est-à-dire aux patients. Un slogan qui sonne creux

Pour lancer leur série, au premier épisode, les auteurs de New Amsterdam ne font pas dans la dentelle. Dans cet hôpital new-yorkais, le nouveau directeur arrive, il paraît dévoué à sa cause, il vire les chirurgien­s du coeur accusés de faire trop d’argent, il suit sa femme enceinte et à complicati­ons, et dans le même temps, les soins internes sauvent une patiente mal traitée jusqu’ici, la psychiatri­e rattrape une jeune folle abandonnée, les urgences affrontent une menace présumée d’Ebola, tandis que l’on ajoute à cela un peu de tensions racialo-amoureuses.

La médecine en vase clos

New Amsterdam, que la RTS montre dès ce dimanche soir, met en vedette le docteur Max Goodwin (Ryan Eggold), lequel devient le cinquième directeur de l’hôpital… en cinq ans. Qu’importe, le nouveau venu choisit de secouer le cocotier. Dans ses débuts, la série, qui s’inspire des mémoires d’un ancien patron de cet hôpital, souligne le poids des habitudes, voire rituels, dans la médecine en vase clos pratiquée dans un grand hôpital – il s’agit du plus vieil établissem­ent public de New York.

Commercial­ement, New Amsterdam représente la réplique de NBC (Comcast, Universal) à The Good Doctor (ABC, Disney). Le docteur Goodwin serait la part patronale de Shaun Murphy, l’autisme en moins – et cela fait une différence, en défaveur du premier. Le nouveau patron du New Amsterdam trouve le moyen de déambuler dans les couloirs à longueur de journée, de s’intéresser à presque chacun des patients de cette institutio­n dont on imagine qu’elle a plusieurs milliers d’employés, plus encore de malades, et par ailleurs de faire face à son propre problème de santé.

«New Amsterdam» reprend les routines de la série hospitaliè­re à forte densité psychosent­imentale

Là où The Good Doctor joue du violon larmoyant avec une franchise qui l’honore, New Amsterdam semble reprendre les routines de la série hospitaliè­re à forte densité psycho-sentimenta­le, sans innovation particuliè­re. Le slogan du directeur de fiction, et de la série ellemême, est de remettre le patient au coeur des préoccupat­ions – on dirait un tous-ménages d’assurance maladie. De fait, on voit moins les patients dans New Amsterdam que dans le vieux House, entre autres.

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