Un directeur d’hôpital en chevalier blanc
La RTS commence à montrer une série médicale où le patron est presque parfait, et qui prétend revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire aux patients. Un slogan qui sonne creux
Pour lancer leur série, au premier épisode, les auteurs de New Amsterdam ne font pas dans la dentelle. Dans cet hôpital new-yorkais, le nouveau directeur arrive, il paraît dévoué à sa cause, il vire les chirurgiens du coeur accusés de faire trop d’argent, il suit sa femme enceinte et à complications, et dans le même temps, les soins internes sauvent une patiente mal traitée jusqu’ici, la psychiatrie rattrape une jeune folle abandonnée, les urgences affrontent une menace présumée d’Ebola, tandis que l’on ajoute à cela un peu de tensions racialo-amoureuses.
La médecine en vase clos
New Amsterdam, que la RTS montre dès ce dimanche soir, met en vedette le docteur Max Goodwin (Ryan Eggold), lequel devient le cinquième directeur de l’hôpital… en cinq ans. Qu’importe, le nouveau venu choisit de secouer le cocotier. Dans ses débuts, la série, qui s’inspire des mémoires d’un ancien patron de cet hôpital, souligne le poids des habitudes, voire rituels, dans la médecine en vase clos pratiquée dans un grand hôpital – il s’agit du plus vieil établissement public de New York.
Commercialement, New Amsterdam représente la réplique de NBC (Comcast, Universal) à The Good Doctor (ABC, Disney). Le docteur Goodwin serait la part patronale de Shaun Murphy, l’autisme en moins – et cela fait une différence, en défaveur du premier. Le nouveau patron du New Amsterdam trouve le moyen de déambuler dans les couloirs à longueur de journée, de s’intéresser à presque chacun des patients de cette institution dont on imagine qu’elle a plusieurs milliers d’employés, plus encore de malades, et par ailleurs de faire face à son propre problème de santé.
«New Amsterdam» reprend les routines de la série hospitalière à forte densité psychosentimentale
Là où The Good Doctor joue du violon larmoyant avec une franchise qui l’honore, New Amsterdam semble reprendre les routines de la série hospitalière à forte densité psycho-sentimentale, sans innovation particulière. Le slogan du directeur de fiction, et de la série ellemême, est de remettre le patient au coeur des préoccupations – on dirait un tous-ménages d’assurance maladie. De fait, on voit moins les patients dans New Amsterdam que dans le vieux House, entre autres.
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