Les défis de l’aéroport
Transports, santé et rapports avec l’Union européenne auront toute l’attention des prochains parlementaires genevois. Ils bénéficieront d’un siège supplémentaire pour peser dans la balance
A Genève, plusieurs dossiers tiendront vraisemblablement le haut du pavé ces quatre prochaines années. A commencer par l’aéroport, dont la poursuite du développement est souhaitée par la totalité du spectre politique cantonal. Les défis sont multiples: le bruit, la taxe climatique sur les billets d’avion ou encore l’accessibilité du site depuis la Suisse alémanique pour éviter le départ de clients vers Zurich.
La mobilité, ensuite. Comme tous les cantons, Genève cherche à développer ses infrastructures. Le financement d’un train en direction de La Plaine, située au bout du canton, et l’inclusion de nouveaux trams dans les projets d’agglomération de la Confédération compteront parmi les priorités des élus du canton à Berne. Une autre affaire préoccupe les Genevois: le transport de marchandises dangereuses, notamment le chlore.
Les coûts de la santé, bien sûr. Avec les primes d’assurance les plus élevées du pays, Genève commence à s’impatienter. Au point que plusieurs politiciens genevois réclament désormais que les cantons disposent de davantage de marge de manoeuvre pour pouvoir eux-mêmes se saisir du dossier si Berne n’arrive pas à juguler les hausses de primes. Enfin, l’accord-cadre avec l’UE. Comme il n’est de canton plus dépendant d’une bonne relation avec la France, Genève a beaucoup à perdre d’une détérioration des rapports avec Bruxelles. «Accordcadre, accord bilatéral, contrat, appelez ça comme vous voulez, dit Antonio Hodgers, le président du Conseil d’Etat, mais Genève a désormais besoin de stabilité et de prévisibilité pour sortir du marasme.»
En dehors de ces dossiers principaux, le déménagement de la SSR à Ecublens (VD) préoccupe aussi les Genevois. Ils ont fait leurs calculs: depuis le Valais, le temps pour s’y rendre serait le même que pour aller au bout du lac. Ils se battront jusqu’au bout pour conserver Darius Rochebin dans leur canton.
A noter que, comme le canton de Vaud, Genève bénéficiera d’un siège supplémentaire au Conseil national l’année prochaine en raison d’une hausse démographique. Sa conquête est pour le moment très ouverte. ▅