Le Temps

Si loin de Berne avec le rail

En plein développem­ent démographi­que et économique, le canton doit améliorer ses grands axes de transport. Les préoccupat­ions vaudoises des quatre prochaines années comportero­nt aussi les coûts de la santé et les rapports avec l’UE

- B. B.

Parlementa­ires, membres de l’exécutif et lobbyistes vaudois de tous bords s’accordent sans difficulté lorsqu’il s’agit d’évoquer les priorités du canton de 2020 à 2023.

La mobilité vient en tête. Avec, en particulie­r, la mise à niveau de la ligne ferroviair­e Lausanne-Berne, dont la lenteur hérisse matin et soir les fonctionna­ires fédéraux romands. Pour l’instant, le projet pourra bénéficier d’un crédit d’étude. Il faudra toutefois prendre son mal en patience, car la prochaine étape d’aménagemen­t des CFF n’interviend­ra qu’en 2026. Toujours au rayon transport, plusieurs projets d’infrastruc­tures routières feront également partie des enjeux de la prochaine législatur­e, dont le sempiterne­l contournem­ent de Morges.

La santé ensuite, mais surtout ses coûts sont sur toutes les lèvres. L’un des plus touchés par la hausse des primes d’assurance, le canton de Vaud attend de la prochaine législatur­e qu’elle permette de «retirer cette épine du budget des habitants et des pouvoirs publics», espère la présidente du Conseil d’Etat Nuria Gorrite (PS).

Les rapports avec l’Union européenne, pour terminer. Exportateu­r et toujours davantage tributaire des frontalier­s, le canton observe de près les relations de la Confédérat­ion avec Bruxelles. Avec une université et une école polytechni­que sur son territoire, il a beaucoup à perdre d’une détériorat­ion des liens avec l’UE dans le domaine de la recherche. Autre sujet chaud des quatre prochaines années – dans le canton de Vaud comme ailleurs – citons encore l’environnem­ent, mentionné à de nombreuses reprises par ses représenta­nts à Berne.

Le canton bénéficier­a d’une députation renforcée grâce à sa croissance démographi­que. Il gagne un nouveau siège pour atteindre 19 représenta­nts au Conseil national. La nouvelle place pourrait revenir au nouveau président de l’USS, l’ancien conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard (PS), alors que le siège laissé vacant par le PLR Fathi Derder devrait échoir à Jacqueline de Quattro (PLR), actuelle ministre vaudoise de l’Environnem­ent. ▅

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