Six liaisons plaine-montagne imaginées entre Fully et Sierre
S’ils ont été inexistants en Valais pendant plusieurs décennies, les projets de liaisons par câble se multiplient depuis quelques années. «Le financement et l’aménagement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF), accepté par le peuple en 2014, rend possible la réflexion sur de nouvelles installations de ce type», explique Stefan Burgener, chef de la section transport du Service valaisan de la mobilité. Aujourd’hui, six liaisons plainemontagne, toutes situées dans le Valais romand, sont à l’étude. Les deux projets les plus avancés imaginent un départ depuis le territoire de la commune de Sion. Le premier prévoit de relier la gare de la capitale valaisanne aux Mayens de l’Ours, situés au fond de la piste du même nom. Le second est projeté entre le village de Bramois, à l’est du chef-lieu, et celui de Nax, qui le surplombe.
Des départs proches des gares
L’objectif de ces projets étant de proposer une alternative à la route, la plupart d’entre eux partent d’une gare. C’est le cas de la liaison imaginée entre Châteauneuf-Conthey et le coeur de Nendaz, ou de celle, à l’étude, entre Riddes et la station de La Tzoumaz, avec une halte dans la zone commerciale, en plaine. La gare de Granges, entre Sion et Sierre, est également le point de départ d’une autre ligne projetée, entre ce village de plaine et Lens. Mais elle n’est plus desservie aujourd’hui. Il faudrait donc une réouverture de la gare de Granges pour que ce projet prenne tout son sens.
Le dernier projet de liaison par câble à l’étude en Valais doit permettre de relier Fully, à quelques kilomètres de Martigny, au hameau de Chiboz, actuellement inaccessible en hiver à cause du trop grand risque d’avalanches. Exploitable par tous les temps, ou presque, un téléphérique permettrait de résoudre cette problématique.
Si ces six projets sont à l’étude, à des stades plus ou moins avancés, d’autres ont déjà été abandonnés. C’est le cas par exemple d’une liaison entre Sion et la station d’Anzère, avec des arrêts dans tous les villages du coteau (Grimisuat, Savièse et Arbaz). Le service de la mobilité nous a confirmé que ce projet n’est plus d’actualité. Dans ce cas, le temps de parcours par câble était supérieur à celui par la route. «Pour une desserte minutieuse de tous les villages, par les transports publics, l’idéal reste le bus», précise Stefan Burgener.
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