La livre s’envole, portée par l’optimisme sur le Brexit
La monnaie anglaise a bondi vendredi, gagnant même temporairement 2% face au dollar et atteignant des niveaux plus vus depuis mai face au billet vert et face à l'euro, dans un contexte d'optimisme sur le Brexit
Vers 17h GMT (19h en Suisse), la livre sterling gagnait 1,78% face au billet vert, à 1,2665 dollar, et 1,39% face à l’euro, à 87,23 pence pour 1 euro, des hausses proches de celles déjà observées jeudi.
La hausse de vendredi a été notamment alimentée par le fait que les pays de l’UE ont donné leur feu vert pour lancer des négociations «intenses» avec les Britanniques au sujet du Brexit, à vingt jours du divorce.
Avec le bond de 1,9% face au dollar et celui de 1,6% face à l’euro, observés jeudi après que le premier ministre britannique Boris Johnson et son homologue irlandais Leo Varadkar ont ravivé l’espoir d’un accord sur le Brexit, la livre est «bien partie pour réaliser l’une de ses meilleures séquences de deux jours depuis environ vingt-cinq ans», a souligné Neil Wilson, analyste pour Markets.com.
«Entretien constructif»
Plusieurs analystes ont cependant rappelé qu’aucune avancée concrète n’avait eu lieu pour le moment.
Les 27 Etats membres de l’Union européenne ont donné leur feu vert vendredi à leur négociateur, Michel Barnier, qui avait rencontré dans la matinée son homologue britannique, Stephen Barclay, un entretien qualifié de «constructif» par le Français.
Un bilan de ces discussions sera fait lundi, à la veille d’une réunion des ministres des Affaires européennes à Luxembourg. Le résultat sera décisif pour le sommet européen des 17 et 18 octobre, théoriquement le dernier avant le divorce du 31 octobre.
Après une semaine de pourparlers sans annonce concrète mais marquée par de vives tensions entre Londres et les Européens, un vent d’optimisme s’était levé jeudi après une rencontre entre Boris Johnson et son homologue irlandais Leo Varadkar.
Vers un compromis
Les deux hommes ont assuré entrevoir un «chemin» vers un compromis sur la question clé de la frontière irlandaise, sans toutefois dire concrètement comment ils comptaient sortir les négociations de l’ornière. L’Irlande, très soutenue par les Européens, serait en première ligne en cas de divorce sans accord et les conséquences économiques pourraient être dévastatrices pour le pays.
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