La guerre de tranchées se poursuit
La guerre d’usure que se livrent partisans et opposants au rachat par Sunrise d’UPC Suisse a franchi une nouvelle étape lundi, avec l’engagement de Liberty Global de réinvestir dans l’opérateur zurichois une partie du produit de la vente de sa filiale, alors que l’actionnaire principal reste fermement opposé à la transaction.
Dans la matinée, la maison mère d’UPC a diffusé un communiqué dans lequel elle s’est dite disposée à injecter près d’un demi-milliard dans l’opération par le biais d’achats de droits préférentiels de souscription.
Le soutien de Liberty Global s’ajoute à celui reçu un peu plus tôt de la part du cabinet de conseil aux investisseurs Glass Lewis, dont la voix s’est ajoutée au cours du week-end à celles de zRating et d’Ethos pour appuyer l’augmentation de capital de 2,8 milliards de francs prônée pour mener à bien l’opération, qui sera soumise aux actionnaires de Sunrise le 23 octobre.
Si le propriétaire d’UPC exerce pleinement l’option présentée, il se retrouvera à la tête de 7,8% de Sunrise une fois la transaction aboutie. En vertu d’un accord entre les deux groupes, il se verrait également gratifié d’un siège au conseil d’administration pour détenir une participation de plus de 5%.
Pertinence stratégique mise en doute
Sunrise a profité de l’occasion pour balayer l’argumentaire du cabinet de conseil ISS, qui s’était exprimé contre l’injection de capital proposée, mettant en avant un prix d’achat trop élevé et une pertinence stratégique douteuse.
Le rival de Swisscom a dans la foulée recommandé «instamment» à ses actionnaires de valider la hausse de capital. Prévue initialement à 4,1 milliards de francs, celle-ci avait été revue à la baisse face à l’opposition suscitée notamment auprès du principal actionnaire Freenet, propriétaire de près d’un quart de l’opérateur. ▅