OUBLIER LE GLOBAL, DÉTRUIRE LE LOCAL
Dans «Le Temps» du 30 octobre passé, Monsieur Meyer, en réponse à Monsieur Lorétan, nie plusieurs réalités: pour des motifs de sécurité, de fluidité du trafic et de protection de l’environnement, les aéroports sont fortement régulés au niveau international. L’accord bilatéral sur les transports aériens qui permet aux passagers suisses de se mouvoir librement sur le continent européen garantit l’accès des compagnies au marché aérien. Les aéroports ne peuvent pas d’autorité décider d’ouvrir ou de supprimer une ligne aérienne. Le Conseil fédéral, dans une décision du 14 novembre 2018, propose, d’entente avec le canton, de réduire l’enveloppe environnementale et en particulier sonore de Genève Aéroport jusqu’en 2030. Le Conseil d’Etat a précisé cette feuille de route dans une convention d’objectifs le 28 mai dernier. Le contre-projet facilite ce compromis historique à la différence de l’initiative des Verts qui va gripper le fédéralisme. Pendant ce temps, les partisans d’une initiative populaire (IN 163) nient cette réalité institutionnelle. Avec l’IN 163, c’est donc le conflit programmé avec Berne. Alors Monsieur Meyer, vous avez encore quelques semaines afin de convaincre vos amis verts qu’ils n’oublient pas le global avant d’agir local. Pour ma part, en toute bonne conscience fédérale, le 24 novembre, je voterai non à l’IN 163 et oui au contre-projet, fruit d’une intelligente collaboration entre nos gouvernements genevois et bernois.