Le Temps

QUAND LE PARTI LIBÉRAL-RADICAL BOUGERA…

- CLAUDE BOSSONEY, CHÂTEL-SAINT-DENIS

Dans «Le Temps» du 19 novembre, Philippe Nantermod nous la baille bien belle! Brillant polémiste, son titre serait parfait s’il remplaçait socialisme par un mot composé qu’il aime bien, celui de «libéral-radical»! Car si un parti a perdu des plumes lors des dernières élections pour nous avoir infligé quatre ans de surplace de politique nationale avec son alliance de fait avec l’UDC, c’est bien le sien. Et sa subite conversion à l’écologie juste avant les élections n’y a rien changé. Le monde qui change, c’est bien le PLR qui ne l’a pas vu venir.

Il pourrait se souvenir qu’il fut un temps, lointain il est vrai, où le Parti libéral-radical voulait le changement: lorsque James Fazy, actif dans l’opposition libérale, voulait un changement radical de la Constituti­on genevoise conservatr­ice des années 1830. Il fit la révolution en 1846, créa de nombreuses institutio­ns sociales, (hospice général, hôpital cantonal, hospice des vieillards, système de retraite pour les bas revenus), lutta contre l’institutio­n financière et boursière. Il était haï par les conservate­urs.

Il pourrait également se souvenir de Georges Favon qui prôna – et réalisa – l’alliance avec les socialiste­s en 1897, quarante ans avant les radicaux français qui s’allièrent aux socialiste­s pour créer le Front populaire. C’est lui qui accueillit les réfugiés de la Commune et prit la plume pour défendre Kropotkine que le gouverneme­nt avait expulsé. Oui, le Parti libéral-radical eut une période où il sut bouger, c’était au XIXe siècle!

Encore un petit effort, M. Philippe Nantermod, «en politique, contrairem­ent au mikado, c’est celui qui ne bouge pas qui perd».

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