S’il en faut huit…
LE PLUS TOUCHANT: «L’AFFAIRE SAINT-FIACRE» Maigret retourne dans le village de son enfance. De fait, il est complètement largué, tout se déroule devant lui.
LE PLUS MAIGRET: «LES CAVES DU MAJESTIC» Retour de Maigret après que son créateur a voulu en finir. Un délice: l’enquête du commissaire dans les couloirs du grand hôtel cristallise sa méthode.
LE PLUS MARQUANT: «FÉLICIE EST LÀ» Il m’est impossible de désigner le meilleur Maigret. Mais disons que celui-ci, dans son sublime duel entre le gros taiseux et une bonne sachant qui a tué, tient du chef-d’oeuvre.
LE PLUS ORIGINAL: «LES MÉMOIRES DE MAIGRET» Le romancier s’amuse à écrire à la place du commissaire, en se mettant luimême en scène comme écrivain sûr de lui. LE PLUS SENSORIEL: «MAIGRET EN MEUBLÉ» L’éditeur dit que Simenon avait une affection particulière pour ce roman. Il contient une sublime scène de planque de nuit dans un appartement par un Maigret qui rêve d’un sandwich et d’un demi. Tous les sens vibrent.
LE PLUS MODERNE: «MAIGRET TEND UN PIÈGE» Quatre ans avant le roman Psychose, Simenon confronte son flic vieux jeu à un tueur en série dont il décortique la psychologie liée à la mère. Etourdissant.
LE PLUS SUISSE: «MAIGRET VOYAGE» Maigret déboule à Lausanne et rencontre un agent de la Sûreté vaudoise. C’est aussi une plongée dans une jet-set internationale très éloignée de ses milieux habituels.
LE PLUS THRILLER: «MAIGRET ET LE FANTÔME» Plongeant dans l’univers d’un collectionneur d’art hollandais plutôt sordide, le roman comprend une hallucinante scène chez celui-ci, sur deux chapitres, et un suspense grandiose.