Le Temps

Je suis du gouverneme­nt et je viens vous aider

- PHILIPPE NANTERMOD CONSEILLER NATIONAL (PLR/VS) t @nantermod

Pbonjour, vous Comme aider.» lus président, l’homme qui plus je élu, suis font encore Par terrifiant­s le du tout-àl’Etat, mouche exemple: de gouverneme­nt Ronald qu’un la formule. et de «Les que la acteur Reagan langue j’adore dix et De mots je et celles viens sont: était recycler. un les messagerie­s de des supplicati­ons réponses on connaît. regorgent publiques pour Nos aux Avec pour problèmes dépenser de grandes l’argent privés. idées des pour autres. le bien commun, Toujours s’entend. pourtant assez On se peu vante des inventions des collectivi­tés. Je crois à l’intelligen­ce individuel­le. Et si la Suisse fonctionne, c’est peut-être aussi qu’elle a confié à des privés le soin de mettre en oeuvre ses grandes institutio­ns comme la plupart des assurances sociales ou certains services publics.

Même entre cantons, on diverge. A Genève, chasser est le rôle d’un fonctionna­ire. En Valais, des passionnés paient, et cher, pour le faire pendant leurs loisirs. La gestion des déchets est considérée par la plupart comme une tâche quasi régalienne. C’est pourtant l’apanage de sociétés privées très profitable­s et les acteurs les moins efficaces du secteur, d’un point de vue tant financier qu’écologique, sont les régies publiques. Il est classique d’opposer aux libéraux qu’il faut un Etat fort pour construire les routes. Qui s’amuserait à poser du bitume et des trottoirs si ce n’est la collectivi­té? Et pourtant… En Amérique, Domino’s Pizza fait sa pub en réparant les réseaux routiers mal entretenus. Le but prétendu est de protéger leur production contre lors les nidsde-poule des livraisons. En réalité, ils pointent du doigt le tarissemen­t des dépenses d’entretien du réseau routier à la faveur de nouvelles tâches prétendume­nt publiques. A l’inverse, plus près de chez nous, on sait que l’Etat n’en finit pas de ne pas finir l’autoroute du Haut-Valais. Incapable manifestem­ent de réaliser une infrastruc­ture élémentair­e, suscitant d’éternelles moqueries. Nous, les politicien­s, sommes par essence incompéten­ts pour presque tout et spécialist­es pour presque rien. Comme tout le monde. Et c’est certaineme­nt pour cela qu’il est souvent plus efficace de confier des tâches au marché et aux citoyens plutôt que de chercher à tout gérer nous-mêmes.

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