Craintes ravivées
Le marché suisse a démarré la première séance de la semaine en baisse de 0,22% à 10086,00 points, avant de sombrer dès les premiers échanges. Les craintes sur la propagation du nouveau coronavirus se sont ravivées vendredi et au cours du week-end, avec un nouveau foyer dans le nord de l’Italie et de nombreux pays touchés. Les indications préalables en provenance de Wall Street étaient négatives. En effet, la bourse de New York avait reculé vendredi sur fond d’inquiétudes sur l’épidémie et d’indicateurs décevants sur l’économie américaine. Le Dow Jones a perdu 0,78% à 28992,40 points et le Nasdaq 1,79% à 9576,59 points. Dans la matinée, le Nikkei a baissé de 0,39% à 23386,74 points. Le SMI a clôturé en fort recul de 3,58% à 10712,84 points et le SPI de 3,42% à 12942,15 points. Les valeurs du luxe Swatch (-3,84% à 235,40 francs) et Richemont (-2,77% à 70,10 francs), déjà impactées depuis des semaines, ont évolué dans la tendance. Le coronavirus est un souci de plus pour une industrie déjà fragilisée par les manifestations pro-démocratie dans l’important marché que constitue Hongkong. Exposé également au marché asiatique, Dufry (-5,79% à 79,02 francs) a essuyé une importante baisse. Les bancaires UBS (-4,89% à 12,065 francs) et Credit Suisse (-5,08% à 12,71 francs) ont également fait les frais de la vague d’inquiétudes, mais ce sont Sika (-6,28% à 184,20 francs) et Adecco (-6,65% à 54,44 francs) qui ont chuté le plus lourdement. Les trois poids lourds de la cote Nestlé (-2,92% à 105,84 francs), Novartis (-3,29% à 91,29 francs) et Roche (-3,20% à 334,75 francs) ne sont pas vraiment parvenus à limiter la casse. Novartis a obtenu des autorités sanitaires américaines (FDA) et européennes (EMA) un examen en vue d’une homologation de sa thérapie cellulaire expérimentale ofatumumab contre la forme récidivante de la sclérose en plaques (RMS). Les décisions finales doivent tomber d’ici à juin 2020 outre-Atlantique et l’an prochain sous nos latitudes.
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