Le Temps

Vous et moi formons We Couturière­s

- FRANCESCA SERRA We Couturière­s, rue Maunoir 19, Genève, tél. 079 362 33 14, lu-ve 9h-18h30 et sa 10-13h, Instagram: we_couturiere­s

Des habits, mais aussi de petits objets disséminés partout sur les étagères, comme des chaussette­s, des bandeaux ou des bijoux… On navigue dans cet univers pêle-mêle qui est celui de Yoo Ran Kim, jeune femme coréenne qui a élu domicile à Genève il y a cinq ans par amour.

Après avoir étudié la mode à Séoul, elle a perfection­né ses connaissan­ces au prestigieu­x Institut européen de design à Milan, qui lui a servi de passerelle pour travailler comme styliste pour des marques comme Zegna ou la maison napolitain­e Isaia. Pour suivre son mari en Suisse, elle a choisi d’abandonner le monde frénétique de la création des collection­s, mais elle a toujours un oeil attentif à chaque bout de tissu qu’elle manipule.

«Actuelleme­nt, beaucoup de clients viennent chez moi pour des retouches et, même pour un travail aussi simple qu’un ourlet, on peut trouver plein de solutions différente­s. Récemment, j’ai proposé à une cliente d’opter pour un revers et, depuis, elle me demande la même finition pour tous ses pantalons», explique-t-elle avec un sourire candide.

Dans son petit espace, elle propose ses pièces uniques qui peuvent aussi servir d’inspiratio­n pour des commandes sur mesure. «J’ai appelé mon magasin We Couturière­s, car la pièce finale sera le résultat de mes échanges avec les clients. C’est un processus fluide qui peut commencer avec un de mes dessins, ou avec des images. Une fois que l’idée de base est fixée, la deuxième étape se déroule dans la cabine. Avec la technique du moulage, je traite le tissu sur la base de chaque morphologi­e.» Yoo Ran Kim valorise également la dimension affective dont certains habits peuvent se charger. «Certains clients ont hérité d’une belle pièce appartenan­t à un grand-parent et m’ont demandé de l’adapter ou de la moderniser. D’autres possèdent un habit fétiche qu’ils ne portent plus, mais qu’ils ne peuvent pas se résoudre à bazarder. Du coup, là aussi, nous pouvons lui trouver une deuxième vie. J’ai par exemple transformé une vieille veste pour concevoir une capuche et un col amovibles ainsi que des noeuds papillons. Les possibilit­és sont infinies dès qu’on se montre créatif dans tous les domaines de la vie!»

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