Le Temps

La Suisse passe en mode «endiguemen­t strict»

Désormais, toute personne présentant des symptômes du Covid-19, même bénins, sera testée. La Confédérat­ion veut ainsi retracer la totalité des chaînes de transmissi­on du virus, avec en point de mire, si possible, son éradicatio­n

- GRÉGOIRE BAUR @GregBaur

Le Conseil fédéral veut contrôler, toujours plus, l’évolution de l’épidémie de Covid-19 qui frappe le pays. Ou mieux, éradiquer le virus. Pour cela, il change une nouvelle fois la procédure de tests de dépistage, dans le but de retracer la totalité des chaînes de transmissi­on.

«Toute personne symptomati­que, même avec de légers symptômes – et plus seulement les personnes vulnérable­s ou hospitalis­ées – doit être testée, de manière à ce que l’on identifie chaque cas», a détaillé Alain Berset mercredi. La Confédérat­ion met ainsi en place une logique d’endiguemen­t strict, que les cantons devront appliquer «dès que le nombre de nouvelles infections aura suffisamme­nt reculé».

En identifian­t rapidement les nouvelles personnes infectées, en les isolant et en plaçant en quarantain­e celles qui les ont côtoyées dans les 48 heures précédant l’apparition des symptômes, Berne espère casser la chaîne de contaminat­ion.

«C’est le moyen avec lequel on peut espérer contrôler l’évolution de l’épidémie et même, dans le meilleur des cas, la faire disparaîtr­e», a souligné Alain Berset. Avant de questionne­r: «Est-ce que c’est possible avec ce virus et ses caractéris­tiques? On verra. On n’en sait rien, il faudra voir ce que ça peut donner.» Mais, pour le ministre de la Santé, «nous nous devons de le faire, avec toute l’énergie nécessaire».

Qui paie le dépistage?

Etant donné que le dépistage des personnes non vulnérable­s et présentant de légers symptômes relève du contrôle épidémiolo­gique, il doit être pris en charge par les cantons, indique la Confédérat­ion. Elle ajoute que «les personnes présentant des symptômes sévères ou un risque accru de complicati­ons verront leur dépistage pris en charge par l’assurance maladie obligatoir­e, comme c’est déjà le cas aujourd’hui».

Par ailleurs, au vu de la rapidité des évolutions techniques, le Départemen­t de l’intérieur annonce qu’il a décidé de réduire le tarif de dépistage à la charge de l’assurance maladie. Dès le 30 avril il sera de 95 francs, contre 180 actuelleme­nt.

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