«Private Banking», du rififi vers la Paradeplatz
Au premier regard, le business, surtout dans le tertiaire, représente une matière première froide, des gens devant des écrans, des séances de stratégie, des batailles qui se déroulent à travers moult intermédiaires… Pas de quoi passionner les foules. Pourtant, le secteur devient bien présent dans la fiction.
Prenons la banque, une activité sympathique mais peu charismatique. Coup sur coup, la Suisse, qui en connaît un rayon, a produit deux séries sur le sujet: la romande Quartier des banques, deux saisons, gros succès de la RTS, et sa concurrente à Zurich, Private Banking, qu’Arte propose ces jours – hélas, en allemand et français mais pas en VO sous-titrée. Il s’agit d’une mini-série en deux chapitres de 90 minutes.
Les deux histoires se ressemblent étonnamment – s’agissant de la saison 1 pour Quartier des banques. Private Banking commence par la chute dans le coma du vénérable patron d’une banque privée. Sa fille (Stephanie Japp), tenue loin de ce monde, se retrouve parachutée dans la banque puisqu’il lui a cédé ses parts. Elle entreprend de nettoyer ces écuries d’Augias financières…
Private Banking ne manque pas d’approches simplistes et de faiblesses. Elle offre cependant un regard divertissant sur les défis des établissements à l’heure de la fin du secret bancaire, les nouvelles obligations de conformité, les positions parfois délicates des conseillers qui doivent néanmoins ramener des clients et des apports frais. Le tout tendu par une tragédie sur la relation père-fille.
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