Une réponse économique commune
Ce sera le bras armé de la reprise: la semaine prochaine, Ursula von der Leyen dévoilera son plan de relance. Il devrait être en partie alimenté par la France et l’Allemagne, qui ont proposé lundi un dispositif à hauteur de 500 milliards d’euros. Il s’agirait ici de subventions aux régions les plus touchées et la Commission serait autorisée à aller se financer sur les marchés. Cela viendrait s’ajouter aux 540 milliards d’euros déjà mobilisés par les ministres des Finances de l’UE, cette fois sous forme de prêts. Un fragile équilibre donc, alors que le débat entre prêts et subventions (non remboursables) agite le nord et le sud du continent.
Sur le montant voulu, Ursula von der Leyen est toujours restée discrète. Seul son commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton, a dit rêver d’une force de frappe de 1500 à 2000 milliards d’euros. «On serait à 1040 milliards, ce n’est pas si mal», observe une source diplomatique.
L’architecture du plan est en revanche connue: soutenir les investissements publics dans les pays les plus touchés avec une cohésion renforcée, doper l’investissement privé en ciblant les investissements stratégiques et répondre aux lacunes identifiées pendant la crise (meilleurs programmes de recherche ou de santé). Ursula von der Leyen joue gros. C’est en partie pour cela que les Vingt-Sept lui ont demandé de bien les consulter avant de présenter quoi que ce soit.
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