Axa veut quitter l’organisation faîtière des assurances
L’assureur partira de l’Association suisse d’assurances (ASA) à la fin de l’année. La «NZZ» y voit une conséquence des positions politiques du président de l’organisation
Les rumeurs de désaccords de différents assureurs avec les déclarations politiques de Rolf Dörig, président de l’Association suisse d’assurances (ASA), ont souvent été évoquées ces derniers mois. Aujourd’hui, le leader de la branche, Axa Suisse, quitte l’organisation. La rupture est annoncée pour la fin de 2020. Le numéro un du pays respecte ainsi le délai statutaire de six mois. Le retrait pourrait tout de même être annulé d’ici à fin octobre en fonction des discussions avec les autres membres de l’organisation.
L’information a été révélée par le site financier inside Paradeplatz et reprise par la NZZ samedi, laquelle s’appuie sur la confirmation de l’assureur et de l’Association suisse d’assurances (ASA).
Revoir sa représentation
Thomas Helbling, directeur de l’ASA, indique au journal zurichois qu’une amélioration de la coopération avec Axa Suisse reste en discussion. Ce dernier entend d’ailleurs continuer de diriger le comité spécialisé dans l’assurance non-vie. La NZZ estime que le bât blesse à un autre niveau que purement opérationnel. Ce seraient davantage les déclarations politiques de Rolf Dörig, par ailleurs président du conseil d’administration de Swiss Life, qui ne satisferaient pas tout le monde, par exemple ses critiques de l’accord-cadre avec l’UE.
Axa Suisse, qui est dirigé par Fabrizio Petrillo, indique qu’il s’agit surtout de revoir la représentation des intérêts du groupe. L’objectif consisterait à se concentrer davantage sur le coeur de ses affaires. Pour Axa, ce n’est pas une question d’argent, déclare son porte-parole à la NZZ. L’ASA compte 78 membres et son siège, à Zurich, emploie 35 collaborateurs. ▅
Les déclarations de Rolf Dörig, par exemple ses critiques de l’accord-cadre avec l’UE, ne satisferaient pas tout le monde