Hors de Suisse, des applications de traçage aux résultats mitigés
460 000
Il vaut la peine de regarder au-delà des frontières pour essayer de deviner quelle sera l’utilité de SwissCovid ces prochaines semaines, même les pays ont opté pour des solutions parfois très différentes de la Suisse.
En France, où l’application StopCovid a été lancée le 2 juin, il y a eu pour l’heure 1,9 million de téléchargements (pour 67 millions d’habitants). Sur ce total,100 000 personnes ont téléchargé l’app, mais ne l’ont pas activée. De plus,460 000 personnes ont désinstallé l’application après l’avoir téléchargée. Mardi, le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O, annonçait qu’à ce jour 68 personnes avaient utilisé StopCovid pour signaler leur contamination après avoir été testées positives au coronavirus. Et 14 utilisateurs de l’application ont reçu un message d’alerte les avertissant qu’ils avaient été en contact proche et prolongé avec une de ces personnes contaminées.
En France, 460 000 personnes ont désinstallé l’app StopCovid après l’avoir téléchargée.
A noter que la défiance de la population française a récemment augmenté après la révélation sur des données supplémentaires que récoltait l’app, ce que n’avait pas dit le gouvernement.
En Allemagne, plus de 12,2 millions de personnes, soit 14% de la population, ont téléchargé l’app. Contrairement à la France, l’Allemagne a opté pour un système décentralisé – comme la Suisse – protégeant mieux l’anonymat des personnes. Mardi, 341 personnes infectées avaient signifié, via l’app, qu’elles avaient été testées positives.
Le fiasco norvégien
En Italie, environ 3,5 millions de personnes ont téléchargé l’application de traçage, sur un total de 60 millions d’habitants. En Norvège, l’application a été désactivée la semaine passée après qu’Amnesty International a révélé que l’app enregistrait les coordonnées GPS des participants. En Grande-Bretagne, le gouvernement, qui a d’abord développé une app sans la base logicielle d’Apple et de Google, vient de faire volte-face et repart désormais de zéro. Enfin, à Singapour, l’app TraceTogether a été téléchargée environ 1,5 million de fois (pour une population de 6,2 millions d’habitants): à cause de ce nombre jugé faible, les autorités ont lancé des systèmes de surveillance intrusifs.
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