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La pandémie laissera des traces profondes chez Swatch Group

- LT @LeTemps

Nick Hayek s’attend à un exercice 2020 difficile. Le patron de Swatch Group anticipe toutefois un rapide rétablisse­ment de la branche horlogère et une demande au second semestre supérieure à celle de l’année dernière

Le résultat de Swatch Group sera profondéme­nt affecté par la pandémie et la crise économique qui s’ensuit. Nick Hayek s’attend à une année 2020 difficile, selon AWP, qui cite une interview à paraître ce vendredi dans Bilanz. Le patron du numéro un de l’horlogerie helvétique se dit cependant convaincu «que la demande au second semestre dépassera celle de l’an dernier».

Une amorce de reprise se fait déjà sentir en Corée, à Taïwan et en Chine, poursuit Nick Hayek, qui rappelle que Swatch Group réalise plus d’un tiers de ses ventes dans l’Empire du Milieu. Il compte également sur une croissance du commerce en ligne, qui ne représenta­it jusqu’ici que 5% des ventes du congloméra­t. Le directeur estime que l’objectif de réaliser 20% des ventes par ce canal n’est «pas suffisamme­nt ambitieux».

Pas prêt à céder sa place

Concernant son groupe et sa situation financière, Nick Hayek considère qu’il est «totalement sous-évalué» sur le marché boursier. Il n’envisage toutefois pas de se retirer de la cotation sur SIX, qui gère la bourse suisse. Une telle opération ne pourrait se faire selon lui «que par le biais de dettes, et nous ne voulons pas de cela».

Le patron âgé de 65 ans entend par ailleurs conserver la direction de Swatch Group: «Du moins tant que cela me convient et que les autres souhaitent ma présence.» Quant à l’éventuelle reprise de son poste par Marc Hayek, actuel directeur de Blancpain, il répond que son neveu fait un «excellent travail» et a «sans aucun doute» le potentiel pour diriger l’entité avec succès, mais qu’il n’y sera pas forcé et doit décider lui-même de son avenir profession­nel.

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