Sellita rachète le décolleteur Helios
Le fabricant de mouvements chaux-de-fonnier acquiert une entreprise de décolletage d’environ 70 employés basée dans le Jura bernois
Sellita s’agrandit. Encore. Le fabricant neuchâtelois de mouvements horlogers indépendant vient à peine de terminer l’élargissement de son quartier général de La Chaux-de-Fonds qu’il ajoute encore une pierre à son édifice.
Courant mai, Sellita a racheté l’intégralité d’Helios, une entreprise d’environ 70 employés basée à Bévilard (BE), a appris Le Temps mardi. La société fondée en 1882 se qualifie comme le «spécialiste du décolletage et des métiers horlogers» mais travaille également pour d’autres industries comme le médical ou l’aviation. La troisième génération de la famille Charpilloz, qui est en poste actuellement à la direction de l’entreprise, s’est rapprochée de Sellita ces derniers mois.
«Rester en mains suisses»
Le patron de cette dernière, Miguel Garcia, a confirmé cette reprise. Il dit avoir racheté Helios «pour que cette dernière reste en mains suisses» mais ne souhaite pas donner davantage de détails. Impossible de connaître le prix payé pour cette acquisition ou le chiffre d’affaires réalisé par Helios.
Vincent Charpilloz, qui partagera la direction d’Helios avec José Manuel Garcia, selon la Feuille officielle suisse du commerce, ne se montre pas plus loquace sur les raisons qui l’ont poussé à vendre son entreprise et les conditions du rachat. Il ne donne pas non plus d’explication sur l’évolution de la société qui comptait encore 200 salariés en 2015, ni sur sa future localisation. Vincent Charpilloz annonçait en 2017 vouloir quitter le Jura bernois pour le Jura, sur fond de tensions liées à la Question jurassienne.
Le fabricant de mouvements indépendant Sellita a produit 1,2 million de calibres l’an dernier et compte 700 employés. Aux 70 salariés d’Helios viennent se rajouter 30 du site des Breuleux (JU), 70 en Allemagne et 530 au Crêt-du-Locle (NE).