Sous le sable, pas de coronavirus
Avec 88 nouvelles infections jeudi, la situation se stabiliserait, ont jugé, hier, les autorités sanitaires suisses, qui notent que nombre de cas sont importés
Une personne sur quatre, en effet, a été contaminée dans un pays à risque. Mais il y a peu de probabilités que la baignade en bord de mer soit en cause
Du moins pas en France, où des chercheurs, inquiets de la présence du virus dans les eaux usées, ont effectué des tests systématiques le long du littoral
Et, pour l’heure, aucune trace du Covid-19 n’a pu être détectée dans les échantillons prélevés le long des plages, pas plus, d’ailleurs, que dans les coquillages
L’Office fédéral de la santé publique a enregistré jeudi matin 88 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures. Une personne sur quatre a été contaminée à l’étranger
Avec 88 nouveaux cas de coronavirus recensés jeudi, la situation semble se stabiliser, a expliqué le chef de la division Maladies transmissibles de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Stefan Kuster, lors du point de presse des experts de la Confédération.
Il faut néanmoins rester prudent. Le taux de reproduction est de 1,38 (au 27 juin). L’objectif est qu’il se situe au-dessous de 1, a-t-il rappelé.
Les contaminations n’ont pas seulement lieu dans des clubs ou des discothèques. Certains cas se sont déclarés lors de rassemblements comme des enterrements ou sur les lieux de travail.
Une personne sur quatre a été contaminée à l’étranger dans des pays considérés à risque. L’information aux personnes qui arrivent de l’étranger va être intensifiée. Mais des contrôles systématiques aux frontières ou dans les aéroports ne sont pas prévus. Il s’agirait alors d’une fermeture des frontières, selon Stefan Kuster.
Listes des passagers aériens souhaitées
Des éclaircissements sont encore nécessaires pour la distribution des listes de passagers des compagnies aériennes. Ces données seraient utiles aux cantons pour leur travail de traçage des contacts, a relevé Linda Nartey, médecin cantonale bernoise. Il est encore difficile de retracer les personnes provenant de hubs importants.
Pour le reste, le traçage des contacts «fonctionne bien» malgré quelques difficultés, par exemple des délais d’annonces non respectés, de fausses indications sur les listes de présence ou des numéros de téléphone manquants. «Les capacités ont été adaptées, mais on ne peut pas faire des miracles», a-t-elle ajouté, misant sur les mesures plus sévères qui sont en cours d’introduction dans les cantons.
Ses services sont également confrontés à des requêtes d’exemption de quarantaine de la part de personnes de retour de zones à risque. Près de 3000 personnes se trouvent en quarantaine dans toute la Suisse.
La pandémie soulève de nombreuses questions de droit du travail qui ne connaissent pas encore de jurisprudence, a souligné le vice-directeur de l’Office fédéral de la justice, Michael Schöll. C’est par exemple le cas de travailleurs qui se rendraient à titre privé dans une région à risque.
Masques achetés en 2007 rappelés
La question du versement du salaire durant la quarantaine au retour se pose et les tribunaux devront statuer au cas par cas. Il s’agira notamment de déterminer s’il y a eu négligence ou si certaines circonstances peuvent être invoquées, a ajouté le spécialiste, évoquant par exemple le cas d’un enterrement.
La Confédération a rappelé par mesure de précaution des masques achetés en 2007 et fournis à des institutions ou aux cantons. Des analyses ont montré des traces de champignons (Aspergillus fumigatus). Ils seront remplacés gratuitement, indique l’armée.
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