Le coronavirus, impitoyable faiseur de rois
Avant l’apparition d’un sournois virus couronné, qui avait déjà entendu parler de Moderna, de Curevac ou encore de Molecular Partners? Au-delà des acteurs et des investisseurs évoluant dans le cercle fermé de la biotechnologie, personne.
Contrairement aux GAFAM, autres gagnants économiques de la pandémie, ces petites sociétés oeuvraient dans l’ombre. A défaut de brasser des milliards, elles remplissaient des bibliothèques de nouvelles molécules. Des innovations destinées à voler au secours d’une population mondiale vieillissante, menacée par le cancer, alzheimer ou parkinson.
Face à l’urgence sanitaire, ces entreprises se retrouvent parachutées sur le devant de la scène, courtisées par des investisseurs en mal de rendements, pressentant l’avènement d’une nouvelle ère, celle du mariage de la biologie et de la technologie. Lors des précédentes alertes épidémiques, c’était en premier lieu des géants de la pharma que le monde attendait son salut. Aujourd’hui, les regards se tournent aussi vers une cohorte de jeunes pousses, «manoillons» de luxe d’une industrie peu encline à dilapider ses milliards dans des recherches coûteuses et hautement risquées. Attendre, prendre quelques participations, puis racheter le moment venu pour décrocher le gros lot était devenu depuis plusieurs années la doctrine du milieu.
Novartis et Roche en tête, les leaders de la branche se tiennent donc désormais en embuscade, prêts à sortir leur porte-monnaie. Car l’accélération des investissements dans le secteur des biotechnologies est aussi en train de préfigurer l’après-Covid-19. Et il y aura quelques gagnants et beaucoup de perdants.
Même si son vaccin n’est pas encore validé, l’annonce, mardi, du choix de Bâle par la société américaine Moderna pour y gérer ses opérations européennes rappelle que la Suisse reste une référence. Et c’est tant mieux.
Mais il ne faut pas s’y tromper. La concurrence est devenue féroce, la Suisse n’a pas le monopole de l’excellence. De Boston à Oxford en passant par la Chine, d’autres pôles technologiques sont déterminés à croquer dans le très appétissant gâteau sanitaire.
Bien involontairement, le coronavirus pourrait donc bien couronner les nouvelles étoiles de la pharma.
La biotechnologie va conditionner le futur de la pharma, bien au-delà de la pandémie
La part de marché des voitures électriques a dépassé pour la première fois les 10% le mois dernier. Ces véhicules bénéficient du doublement de la prime à l’achat décidé par Berlin
Les nouvelles immatriculations de voitures électriques en juillet sont en augmentation de 288% sur un an, à 35955 véhicules, soit une part de marché qui a «franchi pour la première fois la barre des 10%», à 11,4%, parmi toutes les nouvelles immatriculations, a annoncé la fédération allemande des constructeurs automobiles (VDA) mardi dans un communiqué.
Les ventes de modèles hybrides rechargeables (PHEV), avec 19119 unités, ont presque quintuplé (+485%) sur un an, tandis que les modèles purement électriques à batterie (BEV) ont augmenté de 182%, pour atteindre le record de 16798 unités.
Pour accélérer le virage du pays vers une mobilité moins polluante, l’Allemagne a décidé début juin de doubler la prime à l’achat d’un véhicule électrique, dans le cadre d’un vaste plan de relance de son économie, après le choc du coronavirus.
Cette prime est passée de 3000 à 6000 euros pour les modèles de moins de 40000 euros.
Conjuguée à une baisse de trois points de la TVA à compter de juillet, cette mesure a permis de limiter la casse sur le marché automobile allemand en juillet. Celui-ci n’a ainsi baissé que de 5% sur un an, après plusieurs mois de chutes de plus de 30% en raison de la pandémie de Covid-19.
Une offre diversifiée qui «porte ses fruits»
De janvier à juillet, 129936 nouvelles voitures électriques (+128%) ont trouvé des acheteurs en Allemagne, soit une part de marché de 8,5%, sur un nombre global d’immatriculations de 30% inférieur en comparaison annuelle.
La preuve que l’offre, diversifiée comme jamais, «porte ses fruits» avec notamment 70 modèles électriques de marques allemandes proposés, souligne la VDA.
D’autres mesures plus pérennes que la prime à l’achat doivent doper le marché de la voiture électrique, l’Allemagne, comme la France, mettant l’accent sur l’installation de bornes de recharge.
Berlin a d’ailleurs décidé en juin d’investir 2,5 milliards d’euros supplémentaires dans ces infrastructures. ▅