Le Temps

L’Atalanta et la renaissanc­e de Bergame

FOOTBALL Le club de la ville lombarde, l’une des plus touchées en Italie par la pandémie, affronte le PSG en Ligue des champions

- LT/AFP

Le premier quart de finale de la Ligue des champions, qui opposera ce mercredi l’Atalanta Bergame au PSG, sera l’un des plus chargés émotionnel­lement. Pour le club français, il passe pour une occasion en or de progresser vers le titre tant convoité. Pour son rival, il s’agit de montrer que, non, la ville n’a «pas lâché», comme l’y exhortait un message exhibé par les joueurs sur des t-shirts le 10 mars déjà, lors de la qualificat­ion acquise face à Valence: «Bergamo, mola mia!»

Le Covid-19 faisait ses premiers dégâts en Lombardie. Depuis, cette région industrieu­se et travailleu­se est devenue l’épicentre d’une crise sanitaire mondiale. Elle totalise 7000 morts, selon les derniers décomptes, sur les 35000 que pleure l’Italie.

De l’aide pour un hôpital

«Notre centre d’entraîneme­nt est à côté d’un hôpital. On se serait cru dans un pays en guerre», a raconté l’entraîneur, Gian Piero Gasperini. «Ce territoire a été dévasté, a ajouté le président, Antonio Percassi, dans le quotidien local Eco di Bergamo. Mais tout le monde a su réagir.» Le club a participé à ce redresseme­nt. Les joueurs et la direction ont multiplié les donations pour aider à la constructi­on d’un hôpital de campagne, à laquelle des groupes de tifosi ont également contribué. Petit à petit, la vague a reflué. Le football, lui, a également retrouvé sa place, sans supporters.

Gian Piero Gasperini sait combien ses joueurs et la ville sont désormais soudés par une traumatisa­nte expérience commune. «L’équipe est liée à la souffrance de Bergame et cela l’accompagne­ra sur le terrain, a-t-il dit à la reprise de la Serie A. Surtout en Ligue des champions, pour une aventure exceptionn­elle. Cette ville mérite une joie hors du commun.»

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