Le Temps

Mint, pour l’haleine de votre compost

- FRANCESCA SERRA Mint, la poubelle à déchets organiques pour la cuisine, 26 x 21cm, 59 fr., www.up-green.ch

Environ un tiers de nos ordures domestique­s sont d’origine organique, et leur collecte joue un rôle fondamenta­l dans la transition énergétiqu­e. Up Green Recycling précise d’ailleurs que lorsque les déchets verts finissent dans la poubelle ménagère, ils sont responsabl­es de 40% des émissions de CO2 libérées par les centrales d’incinérati­on.

Pour favoriser le tri des ordures organiques, recyclées généraleme­nt par les communes suisses sous forme de compost et de biogaz, cette start-up propose donc une poubelle capable de parer à ses inconvénie­nts, notamment l’odeur nauséabond­e qui s’en dégage.

Grâce à un système mécanique de mise sous vide, Mint permet de ralentir le processus de décomposit­ion qui provoque l’émanation de mauvaises odeurs et la formation d’un jus, répugnants pour nous mais si délectable­s pour les moucherons. Fabriqué en polypropyl­ène, un plastique recyclable, l’objet a une contenance de 5 litres. Ergonomiqu­e et compacte, cette solution permet, par quelques simples pressions sur le couvercle fermé, de créer le vide d’air.

Les fondateurs se sont rencontrés sur les bancs du master HES Innokick à Renens (VD). Cette formation mêle ingénierie, design et économie pour fournir les compétence­s interdisci­plinaires en matière de produits et de services innovants. Tim Coutherez et Luca Fazzone sont ingénieurs, spécialisé­s en microtechn­ique, tandis qu’Aude Ambrosini vient du monde de la communicat­ion numérique.

Leur idée a d’abord gagné le soutien de Genilem, puis celui du Prix Iddea de la ville de Genève pour ensuite trouver son financemen­t grâce à un crowdfundi­ng sur la plateforme SIG Impact en 2019. «Le succès était tel que notre propositio­n a récolté 240% du budget, et 1200 unités ont même été précommand­ées par les donateurs», s’enthousias­me Luca.

«En 2020, nous avons donc plongé tête baissée dans l’industrial­isation et, après un retard de six mois causé par l’arrivée du covid, nous pouvons enfin savourer la satisfacti­on de voir ce projet, mené en marge de nos emplois respectifs, devenir réalité.»

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