John Kerry en Chine pour préparer un prochain sommet sur le climat
L'ancien secrétaire d'Etat est le premier haut responsable de l'administration Biden à se rendre chez le grand rival des Etats-Unis
L’émissaire américain pour le climat John Kerry est attendu en Chine mercredi pour préparer le sommet international sur le changement climatique organisé par
Joe Biden, le premier voyage d’un haut responsable de son gouvernement chez le grand rival chinois.
La Chine et les Etats-Unis sont les deux premiers pollueurs mondiaux et leur entente est jugée cruciale pour la réussite des efforts internationaux en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’origine du réchauffement planétaire.
John Kerry, qui avait négocié l’Accord de Paris de 2015 au nom de son pays, effectuera ce déplacement de mercredi à samedi. Il rencontrera à Shanghai son homologue, Xie Zhenhua, a annoncé sans plus de détails la diplomatie chinoise.
L’ancien chef de la diplomatie américaine se rendra ensuite en Corée du Sud, a annoncé mardi le Département d’Etat.
Objectif: préparer le sommet virtuel sur le climat, prévu pour les 22 et 23 avril à l’initiative du président américain. Son homologue chinois, Xi Jinping, n’a pas encore confirmé sa participation à cet événement.
Une présence indispensable
John Kerry doit aussi préparer la grande conférence climat COP26 prévue à Glasgow (Ecosse) pour novembre.
En dépit des tensions sino-américaines, du commerce aux droits de l’homme en passant par Hongkong,
Taïwan et le sort des musulmans ouïgours, la participation de Pékin est cruciale à la réussite des initiatives climatiques.
«Nous ne pouvons pas régler cette crise climatique sans que la Chine soit à la table des négociations», a reconnu John Kerry sur la chaîne de télévision CNN. «Nous espérons que la Chine nous rejoindra.»
Dès son premier jour à la Maison-Blanche, le 20 janvier,
Joe Biden avait acté le retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat, que Donald Trump avait quitté près de quatre ans plus tôt.
Avec son sommet virtuel sur le climat, la Maison-Blanche compte «souligner l’urgence – et les bénéfices économiques – d’une action climatique plus résolue». Le président démocrate a invité 40 dirigeants mondiaux, dont son homologue russe, Vladimir Poutine.
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