Une pause plébiscitée

Quel que soit le modèle privilégié entre Berne et Genève, une constante revient dans tous les sondages: «le besoin d’agir». Le 24 avril dernier, la section des Jeunes du Centre a dévoilé les résultats d’un sondage de l’institut Sotomo réalisé auprès de 2000 personnes. Le congé parental y est salué par 57%, alors que 42% le rejettent. «Nous avons fixé quatre conditions à respecter», confie le président des Jeunes du Centre, Marc Rüdisüli: un congé d’au moins 20 semaines au total, le respect non négociable du congé maternité de 14 semaines pour la mère, une part paternelle d’au minimum 20% de l’ensemble du congé et un maximum de flexibilité pour les deux parents.

Les Jeunes du Centre sont parfaitement conscients de la nécessité d’imposer un projet agréé par les Chambres fédérales. «Il faut une solution nationale qui soit finançable, pragmatique et soutenue par l’économie», insiste la présidente du Centre Saint-Gall, Franziska Steiner-Kaufmann.

De son côté, le PS bernois a mandaté le bureau d’études BASS, qui s’est focalisé davantage sur la politique familiale: 77% des personnes y estiment que l’introduction d’un congé parental est «importante ou plutôt importante». Ici aussi, c’est «la nécessité d’agir» qui ressort clairement: plus de 80% des sondés sont d’avis qu’il faut mieux concilier travail et vie de famille.

Mais Maurane Riesen ne veut pas s’attarder sur le débat concernant le niveau d’action. «En Suisse, beaucoup d’acquis, comme le suffrage féminin ou le congé maternité, ont commencé par être introduits dans les cantons. C’est d’abord là qu’il faut progresser quand tout est bloqué au niveau national.»

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