Le Temps

Rejet de deux recours d’Erwin Sperisen

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L’ancien chef de la police du Guatemala contestait le classement par la justice genevoise de deux de ses plaintes. Le Tribunal fédéral lui a donné tort

Le Tribunal fédéral rejette deux recours d’Erwin Sperisen. L’ancien chef de la police nationale du Guatemala contestait le classement par la justice genevoise de deux plaintes dirigées contre des témoins qui étaient intervenus dans la procédure qui a conduit à sa condamnati­on.

En 2012, Erwin Sperisen a porté plainte pour dénonciati­on calomnieus­e et faux témoignage contre un détenu français de la prison de Pavon qui affirmait l’avoir vu assassiner de sang-froid un autre prisonnier. Erwin Sperisen a déposé une seconde plainte en 2018 pour faux témoignage contre un policier espagnol. Celui-ci était intervenu dans l’enquête internatio­nale sur les homicides imputés à la police nationale durant le règne de Sperisen. Dans les deux cas, le Ministère public genevois a fini par classer les plaintes, la Chambre pénale de recours ne lui reconnaiss­ant pas la qualité pour agir et a rejeté ses appels.

Implicatio­n établie

Le Tribunal fédéral observe que les témoignage­s contestés par Erwin Sperisen n’ont finalement pas été retenus par les juges qui l’ont condamné à 15 ans de prison pour complicité d’assassinat. Le recourant n’a pas établi non plus que ces déclaratio­ns auraient été reprises dans la presse et lui auraient causé un tort susceptibl­e de fonder des prétention­s civiles.

La Cour de droit pénal souligne que l’implicatio­n du recourant dans des assassinat­s de détenus, alors qu’il était directeur de la police nationale, a été établie par d’autres moyens. Sa condamnati­on a d’ailleurs été confirmée par Mon-Repos en 2019. L’affaire est toujours pendante devant la Cour européenne des droits de l’homme. ■

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