L’Espagne pourchasse les militants du climat

Vingt-deux personnes ont été arrêtées pour des actions coup de poing dans le pays et à l’étranger

Vingt-deux militants écologistes ont été arrêtés en Espagne pour des dégradations ou des intrusions dans des lieux publics ou des musées, dont deux pour avoir collé leurs mains sur des tableaux de Goya, a annoncé la police hier.

Ces activistes sont soupçonnés d’avoir réalisé 65 actions coup de poing en Espagne et à l’étranger, ayant donné lieu à des «délits», comme le «jet de peinture contre des bâtiments ou des oeuvres artistiques dans des musées» et «le blocage d’une autoroute», a indiqué la police espagnole dans un communiqué.

La police, qui accuse les 22 militants d’«appartenance à une structure criminelle» et d’«avoir causé des dommages à des biens d’un montant de plus de 500 000 euros (468 000 francs», n’a pas précisé quels étaient les autres pays concernés.

Ces militants font partie du collectif écologiste Futuro Vegetal, a détaillé une source policière, en précisant que deux d’entre eux avaient collé leurs mains sur le cadre de deux peintures du célèbre Francisco de Goya (1746-1828), La Maja nue et La Maja vêtue, au musée du Prado à Madrid en novembre 2022. Les peintures n’avaient pas été endommagées, selon les autorités, mais des militants avaient peint «+1,5 °C» sur le mur entre les deux tableaux, en référence à l’objectif de limitation du réchauffement climatique.

Parmi les autres actions menées figurent des jets de peinture sur les façades de la Chambre des députés et du Ministère de l’agriculture à Madrid ainsi que le blocage de la circulation sur une autoroute importante de la capitale.

Ces militants avaient aussi fait irruption sur les «pistes des aéroports d’Ibiza et de Madrid-Barajas, provoquant leur fermeture temporaire», a ajouté la police.

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